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Terrorisme

Visiophones, caméras, embauche d'agents: Paris renforce sa sécurité

Un militaire dans le XXeme arrondissement de Paris, le 22 novembre 2015.

Un militaire dans le XXeme arrondissement de Paris, le 22 novembre 2015. - Loïc Venance - AFP

Dix jours après les attentats, la maire de Paris, Anne Hidalgo, a annoncé lundi une série de mesures visant à renforcer la sécurité dans la capitale, dans le prolongement des mesures prises en janvier dernier.

Caméras, visiophones, embauches d'agents de sécurité: la maire PS de Paris, Anne Hidalgo, a détaillé lundi de nouvelles mesures pour mieux protéger la capitale après les attentats du 13 novembre, tandis que l'opposition politique continue de réclamer une police municipale armée. 

"Nous allons renforcer la sécurité des équipements publics", a annoncé la maire face au Conseil de Paris, réuni lundi. Ce plan comprend notamment des visiophones sur 80 nouveaux sites accueillant des enfants, des travaux de sécurisation de sites, des créations de sas anti-agression dans les gymnases ou les centres d'animation, le déploiement de 165 caméras de vidéo-protection en 2016 et le recrutement de 30 agents de sécurité.

Des propositions "insuffisantes", selon l'opposition

L'opposition, menée par Nathalie Kosciusko-Morizet, a pour sa part réclamé une police municipale armée. "Il est illusoire de penser qu'on assurera la sécurité des Parisiens en 2016 de la même façon qu'en 2014", a lancé l'élue Les Républicains. Les propositions "bien insuffisantes" d'Anne Hidalgo "ne prennent pas du tout la mesure de la gravité de la situation dans notre pays, en état de guerre", a dénoncé Philippe Goujon, maire LR du XVe.

Le groupe Les Républicains a demandé ainsi une "vraie police municipale de 3.000 hommes" armée, qui "déchargerait les policiers des tâches de tranquillité publique". Le groupe demande aussi un plan d'urgence de 1.000 caméras minimum, ainsi que 5.000 dans la zone de police pour le Grand Paris, et des portiques de détection dans tous les établissements publics.

Une enveloppe pour aider les commerces touchés

Avant le Conseil de Paris, Anne Hidalgo avait affirmé: "Je tiens à ce que ce soit les forces de la police nationale qui assurent la sécurité des Parisiens". "Qu'on ne vienne pas se raconter d'histoire, aucune police municipale et encore moins à Paris, siège de tous les lieux de pouvoir, ne pourra assumer efficacement le travail de la police nationale", a-t-elle insisté.

La maire parisienne s'est par ailleurs "solennellement engagée à ce que pas une victime ne soit oubliée ou négligée", ni dans l'urgence, ni demain. Elle a ainsi annoncé une enveloppe de 600.000 euros pour 15 commerces directement touchés par les attentats, la poursuite des aides psychologiques mais aussi des aides en matière de logement ou d'emploi, avec l'ouverture d'un guichet unique d'accueil pour les familles touchées.

la rédaction avec AFP