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Terrorisme

Jean-Marc Rouillan nie "avoir salué le courage des terroristes" des attentats de Paris

Jean-Marc Rouillan à Marseille en mai 2012.

Jean-Marc Rouillan à Marseille en mai 2012. - Boris Horvat - AFP

L'ex-figure d'Action directe réfute les déclarations rapportées par un mensuel marseillais. Entre-temps, une enquête pour apologie du terrorisme a été ouverte.

Jean-Marc Rouillan, ex-membre du groupuscule d'extrême gauche Action direct qui commettait des attentats dans les années 80, a réfuté sur RTL mardi les propos qu'il est censé avoir tenus auprès du mensuel marseillais Le Ravi. Ces déclarations, notamment le fait d'avoir "trouvé très courageux" les auteurs des attentats de Paris, avaient conduit à l'ouverture d'une enquête pour "apologie du terrorisme". 

Sur RTL Jean-Marc Rouillan nuance et précise qu'il "n'a pas salué le courage des terroristes", mais "seulement dit que dans leur démarche de se faire tuer pour des idées, il fallait du courage, mais c'est tout". "Dans la même interview, je précise que ce sont des ennemis", prend-il le soin de mentionner.

Récidiviste des déclarations publiques interdites

Jean-Marc Rouillan, 63 ans, est le dernier membre du noyau dur d'Action directe à avoir recouvré la liberté, après 24 ans de prison, en mai 2012. Il avait été condamné en 1987 à perpétuité pour les assassinats de l'ingénieur général de l'armement René Audran et du PDG de Renault Georges Besse.

Il avait pu bénéficier en 2007 d'un régime de semi-liberté, révoqué fin 2008 car il n'avait pas respecté son interdiction de s'exprimer publiquement au sujet des faits pour lesquels il avait été condamné, avant d'être à nouveau en semi-liberté en 2011.

L'enquête le concernant sur le délit d'"apologie du terrorisme" a été confiée à la Brigade de répression de la délinquance aux personnes de la PJ parisienne.

D. N.