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Terrorisme

Etat d'urgence: Cazeneuve annonce 1.233 perquisitions et 230 armes saisies

Bernard Cazeneuve, le ministre de l'Intérieur, à l'Assemblée nationale.

Bernard Cazeneuve, le ministre de l'Intérieur, à l'Assemblée nationale. - Alain Jocard - AFP

Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a annoncé les premiers résultats des opérations menées dans le cadre de l'état d'urgence, décrété après les attentats.

Un total de 1.233 perquisitions a été mené dans le cadre de l'état d'urgence décrété après les attentats de Paris et Saint-Denis, conduisant à 165 interpellations et à la saisie de 230 armes, a annoncé mardi Bernard Cazeneuve, lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale.

Depuis l'entrée en vigueur de l'état d'urgence dans la nuit du 13 au 14 novembre, près de la moitié des 230 armes récupérées "sont des armes longues et des armes de guerre, ce qui témoigne de l'efficacité des perquisitions qui ont été conduites pour mettre hors d'état de nuire des individus", a indiqué le ministre de l'Intérieur.

Bernard Cazeneuve a également annoncé que les 165 interpellations ont mené à 142 gardes à vue. "Les mesures de l'état d'urgence doivent se mettre en oeuvre dans le strict respect des principes de l'état de droit, je n'accepterai aucun manquement à ces principes", a martelé le ministre. Il a dit avoir "rappelé par circulaire" mardi "à l'ensemble des préfets l'extrême rigueur qui doit s'attacher à la mise en oeuvre des mesures de l'état d'urgence".

Ce que change l'état d'urgence

Samedi, la loi prolongeant pour trois mois l'état d'urgence est entrée en vigueur. Le texte adapte la loi de 1955 à l'évolution des technologies et des menaces en prévoyant notamment l'élargissement des assignations à résidence aux personnes dont le comportement paraît constituer une menace pour la sécurité et l'ordre public, ou la dissolution de groupes radicaux chapeautant mosquées et lieux de prières extrémistes.

Elle prévoit aussi un possible recours au bracelet électronique pour certains assignés à résidence ou un éventuel blocage par le ministre de l'Intérieur de sites internet et réseaux sociaux faisant l'apologie ou incitant à des actes terroristes. Cette loi, annoncée par François Hollande devant le Parlement réuni en Congrès à Versailles, constitue une première étape avant une réforme constitutionnelle prévue dans les trois mois, notamment pour instaurer un "régime civil de crise".

la rédaction avec AFP