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Police-Justice

Tarn: un corps, peut-être celui d'un ermite, découvert dans une grotte

C'est sur une colline au-dessus du village de Bruniquel, dans le Tarn-et-Garonne, que le corps a été découvert.

C'est sur une colline au-dessus du village de Bruniquel, dans le Tarn-et-Garonne, que le corps a été découvert. - -

Ce sont des spéléologues qui ont fait la découverte samedi. Il pourrait s'agir d'un ancien journaliste, qui vivait reclus sur une colline depuis une dizaine d'année.

Ils recensaient des cavités rocheuses qui pouvaient avoir été habitées par des hommes au Moyen Age et sont tombés sur le squelette d'un contemporain. C'est dans une grotte située aux confins du Tarn et du Tarn-et-Garonne que des spéléologues ont fait la découverte, samedi d'un corps qui serait celui d'un ermite bien connu dans la région, selon La Dépêche du Midi.

La grotte où il a été découvert semblait en effet habitée. "J'ai remarqué qu'il y avait des vêtements pendus à un fil à linge, des casseroles et des bouteilles d'eau qui jonchaient le sol", relate Bernard Valette, le président de la société spéléologique locale, au quotidien régional. "J'ai compris qu'il s'agissait d'un lieu de vie. (...) Je me suis avancé: au fond de la grotte, (...) sur un matelas, j'ai vu un squelette humain."

"Il avait rejeté la société"

Une enquête a été ouverte pour permettre d'identifier le corps et de déterminer la cause de son décès. Mais dans la région, tout le monde est convaincu qu'il s'agit de "l'Indien": Alain Carcenac, un ancien reporter-photographe devenu ermite, autant connu dans le village de Penne, côté Tarn, que dans celui de Bruniquel, côté Tarn-et-Garonne.

Au cours de sa carrière de journaliste, cet homme "avait vu des choses assez terribles", notamment en Nouvelle-Calédonie explique Michel Montet, le maire de Bruniquel. "A partir de ce jour-là, il a rejeté la société de consommation et, au-delà, toute la société", précise-t-il au micro de BFMTV.

"Il allait faucher les cierges de l'église"

L'homme était connu pour habiter sur la hauteur au-dessus du village. Il descendait parfois à Bruniquel pour faire les poubelles. Petit à petit, "il s'était fait des connaissances. On rigolait parce que parfois, il allait faucher les cierges de l'église", se souvient un habitante. "Il passait devant la maison, il s'arrêtait pour dire bonjour, mais il ne réclamait rien", estime une autre.

Les premières analyses indiquent une mort naturelle, mais des examens doivent se poursuivre pour déterminer la cause exacte de son décès. "On aurait pu faire quelque chose, mais aurait-il voulu qu'on s'occupe de lui? Je ne suis pas sûr", regrette aujourd'hui le maire de Bruniquel.

M. T. avec Maxime Meunier