Tapie: "Si on découvre une entourloupe, j'annule l'arbitrage"

La justice s'intéresse de très près à l'affaire entre Bernard Tapie et le Crédit lyonnais. - -
L'homme d'affaires Bernard Tapie affirme dans un entretien au Journal du Dimanche que "si l'on découvre la moindre entourloupe" dans l'affaire Tapie-Crédit Lyonnais, il annulera l'arbitrage. "Si on découvre le moindre dessous de table ou quoi que ce soit d'anormal, alors dans la seconde, à mon initiative, j'annule l'arbitrage", prévient-il.
Interrogé sur le rôle joué par Jean-Louis Borloo, président de l'UDI et son ancien avocat dans les années 1990, Jean-François Copé, président de l'UMP et auteur d'un projet législatif favorable à l'arbitrage début 2007, ou encore Claude Guéant, ancien secrétaire général de l'Elysée sous Nicolas Sarkozy, il assure que "pas un centime" ne leur a été versé.
L'ancien haut magistrat Pierre Estoup, l'un des trois juges du tribunal arbitral qui a décidé d'octroyer 403 millions d'euros à Bernard Tapie dans le litige l'opposant au Crédit Lyonnais, a été mis en examen pour escroquerie en bande organisée, les juges le soupçonnant d'avoir favorisé, avec d'autres, un arbitrage en faveur de l'homme d'affaires.
Cette mise en examen a été décidée dans le cadre de l'enquête sur le volet non ministériel de l'affaire Tapie/Adidas ouverte en septembre 2012 pour "usage abusif des pouvoirs sociaux et recel de ce délit au préjudice du consortium de réalisation" , gérant le passif du Lyonnais.
A LIRE AUSSI:
>> INFOGRAPHIE - L'affaire Tapie, une saga de 20 ans
>> Affaire Tapie: Désir accuse Sarkozy
>> Affaire Tapie-Crédit Lyonnais: qui est soupçonné de quoi?