"Surpris", l'ancien avocat d'Abdelkader D., l'assaillant de Marseille, "n'imaginait pas ce degré de violence" de son ex-client

Le "périple meurtrier" d’Abdelkader D. a été stoppé par des tirs de la police sur la terrasse d’un snack du cours Belsunce, dans le 1er arrondissement de Marseille. - CHRISTOPHE SIMON
Ce sont des faits qui "surprennent" Marc Makpawo. L'ancien avocat d'Abdelkader D., qui a blessé cinq personnes à Marseille ce mardi, partage ce jeudi 4 septembre auprès de BFMTV son étonnement face au "degré de violences" des faits à Marseille.
Selon lui, son client "avait cette volonté de s'insérer professionnellement depuis son entrée en France en 2019". "Il avait pu travailler dans le bâtiment ou la restauration", argumente Marc Makpawo qui "était à mille lieux d'imaginer" que l'assaillant puisse être l'auteur de tels faits.
La Tunisie dénonce un "meurtre injustifié"
Ce dernier a défendu Abdelkader D. le 6 mai dernier devant le tribunal correctionnel de la Rochelle. Il était reproché à son client des faits de violences aggravées sur son neveu, "Il avait débuté son intervention par des excuses, qu'il a réitérées à la fin du procès", se souvient son ancien avocat. Dans cette affaire, il a été condamné à 4 ans de prison, dont 3 avec sursis. Il avait fait appel, raison pour laquelle il n'était pas en détention.
Marc Makpawo explique aussi que, dans la procédure de la Rochelle, son client "n'avait aucune problématique psychiatrique", un point sur lequel apparaît des divergences avec l'enquête en cours sur l'attaque dans la cité phocéenne.
Selon le procureur de Marseille Nicolas Bessone, Abdelkader D. "n'apparaissait pas radicalisé" mais souffrait de troubles psychiatriques. L'homme de 35 ans de nationalité tunisienne "a été quitté par sa compagne à cause de problèmes d'addiction à la cocaïne et à l'alcool", a précisé le magistrat ce mercredi. "Il se trouvait en situation régulière sur le territoire national", a précisé Nicolas Bessonne.
L'assaillant a été abattu par les forces de l'ordre au terme d'un "périple meurtrier" qui a duré "une dizaine de minutes", selon le procureur de Marseille. Un usage de la force dénoncé par la Tunisie, qui a qualifié de "meurtre injustifié" la mort d'un de ses ressortissants et qui a convoqué le chargé d'affaires par intérim de l'ambassade de France à Tunis pour lui faire part de sa "vive protestation".