Attaque au couteau à Marseille: la personne gravement blessée est "actuellement hors de danger"

Le procureur de la République de Marseille indique ce mercredi que la personne gravement blessée ce mardi lors de l'attaque au couteau dans un hôtel de la cité phocéenne est désormais "hors de danger", tout comme les autres victimes.

Le procureur de la République de Marseille Nicolas Bessone a indiqué ce mercredi 3 septembre lors d'une conférence de presse que la personne gravement blessée est "actuellement hors de danger", au lendemain de l'attaque au couteau ce mardi dans un hôtel de la cité phocéenne qui fait six blessés, dont un dans un état critique. "La première victime (...) qui était dans un état très engagé hier est toujours hospitalisée, mais il est actuellement hors de danger", a indiqué le magistrat. Elle a été "touchée au niveau du cœur". Les jours des autres blessés ne sont pas en danger.

Parmi les autres victimes, "c'est le réceptionniste de l'hôtel qui a été blessé par des coups de couteau" et non le gérant de l'établissement comme initialement indiqué, précise Nicolas Bessoine. Ce dernier a donné davantage de détails sur l'attaque, qui a duré "une dizaine de minutes", au cours de laquelle "l'auteur a crié 'Allah akbar moi aussi je veux mourir'". Des mots prononcés lorsque, dans un snack, "il va se retrouver face au gérant et, à plusieurs reprises, va essayer de l'éventrer".

Le procureur de la République de Marseille salue l'action "des amis du fils du gérant" de l'hôtel qui "vont assez courageusement se porter au contact de l'assaillant pour essayer de le neutraliser". Une des personnes va "recevoir immédiatement un violent coup de barre de fer" mais il n'a pas été hospitalisé. L'assaillant a aussi "fait face à la clameur publique", l'entravant dans son attaque, toujours d'après le procureur.

Des propos antisémites en juin dernier

Celui-ci, né en 1990 en Tunisie, "n'apparaissait pas radicalisé", d'après Nicolas Bessone, mais souffre de troubles psychiatriques. Il "a été quitté par sa compagne à cause de problèmes d'addiction à la cocaïne et à l'alcool", selon le magistrat, qui a donné des indications sur le passé judiciaire de l'assaillant. Il était connu des services de police, car il avait été condamné en 2025 pour violences sur son neveu.

L'auteur des faits avait fait appel, raison pour laquelle il n'était pas en détention. L'assaillant était aussi connu des services judiciaires, pour avoir tenu des propos antisémites il y a quelques semaines.

"En juin dernier, à la mosquée de Sète, il avait pris la parole en disant que le pays était gouverné par des juifs", précise Nicolas Bessone.

Le "périple meurtrier" a pris fin lorsqu'il a été abattu par la police. "L'usage des armes par les officiers de la police aux frontières paraît légitime", selon le procureur de la République de Marseille, qui indique qu'"une enquête est en cours" et que "les policiers ont été entendus" ce mercredi.

Matthieu Heyman