Suicide chez les policiers: les syndicats reçus place Beauvau

Le malaise des policiers - Photo d'illustration - AFP
Des chiffres alarmant depuis le début de l'année. 46 policiers se sont donnés la mort, soit déjà bien plus que sur l'ensemble des années précédentes. Augmentation de la charge de travail, rythmes intenses, manque de reconnaissance... le malaise chez les policiers est présent depuis plusieurs mois. Pour y faire face, le ministre de l'Intérieur reçoit ce vendredi matin les syndicats des policiers et des représentants das gendarmes, en présence des deux directeurs généraux des entités, place Beauvau.
Evaluation de l'inspection générale
Depuis le début de l'année, 46 policiers et 16 gendarmes se sont suicidés. Bien plus que l'an dernier, au cour duquel 36 policiers et 17 gendarmes se sont suicidés. Déjà en 2014, les forces de sécurité avaient fait face à une terrible vague de suicide. 55 policiers et 19 gendarmes en avaient été victimes. Toute une série de mesures avaient alors été prises pour prévenir ces drames.
"Il y a un certain nombre de mesures qui ont été prises, comme le renforcement de nos services de soutien psychologique opérationnel, une attention particulière du management, détaillait Eric Morvan, le directeur général de la police nationale. Ces éléments sont aujourd'hui introduits dans la formation."
L'inspection générale de la police va évaluer, pendant tout l'exercice 2018, les cycles de travail des forces de l'ordre avec l'idée de trouver un rythme différent permettant aux policiers de moins travailler le week-end. Actuellement, certains policiers ne peuvent passer qu'un week-end sur six en famille. Côté gendarmes, on s'inquiète sur les temps de travail hebdomadaire.
"On en a marre de voir des personnes qui sont en situation de burn out parce que leurs conditions de travail sont beaucoup trop difficiles et incompatibles avec une vie de famille et qui décident un jour de se suicider", protestait le 19 novembre dernier Perrine Sallé, femme de policier et porte-parole de l'association "Femmes de forces de l'ordre en colère".