BFMTV
Police-Justice

Strasbourg: soupçons de maltraitance dans une maison de retraite

Une inspection de l'ARS a fait suite à des plaintes de résidents, relayées par une famille et un collectif d'employés (photo d'illustration).

Une inspection de l'ARS a fait suite à des plaintes de résidents, relayées par une famille et un collectif d'employés (photo d'illustration). - -

Après une inspection inopinée de l'Agence régionale de la santé mi-mars, un établissement privé suscite désormais l'attention de la justice.

Une information judiciaire a été ouverte contre X sur des soupçons de maltraitance dans une maison de retraite privée de Strasbourg, a-t-on appris mardi de source judiciaire. Cette décision a été prise à la suite d'une inspection de l'Agence régionale de santé (ARS) à la mi-mars.

Cet établissement avait fait l'objet d'une inspection inopinée de l'ARS du 14 au 17 mars. Une mission décidée après "plusieurs signalements de faits de maltraitance" provenant à la fois "de la famille d'un résident" et "de professionnels de l'établissement qui avaient collecté des témoignages d'autres résidents", a précisé Patricia Dietrich, responsable communication de l'ARS d'Alsace.

Un rapport a été rédigé et soumis pour observations à l'établissement. Dans le même temps, les inspecteurs de l'ARS ont informé le parquet de Strasbourg de leurs constats préliminaires. Selon les médias locaux, les témoignages feraient état de brimades, menaces ou négligences à l'encontre des pensionnaires par quelques membres de l'encadrement.

Touraine suit le dossier

Pour Luc Ernewein, le président de l'association qui gère la maison de retraite mise en cause, les accusations de maltraitance font pour l'essentiel référence à "des faits anciens", "connus" et "sanctionnés". Selon lui, "il n'y a eu en aucun cas des violences physiques sur des pensionnaires, tout au plus des conduites inadaptées ou des réponses inadaptées à des souhaits de pensionnaires".

De son côté, l'ARS vient de réceptionner les remarques de l'établissement et travaille actuellement à la finalisation d'un rapport définitif, attendu pour fin mai ou début juin. Quant à la ministre de la Santé Marisol Touraine, elle a assuré dans la soirée de mardi sur RTL suivre le dossier "de très près".

D. N. et M. T. avec AFP