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Police-Justice

Seine-Saint-Denis: agression au marteau devant un lycée, les profs alertent sur le climat de violence

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Les professeurs d'un lycée de Stains en Seine-Saint-Denis tirent la sonnette d'alarme après l'agression d'un élève au marteau. Des individus se sont aussi présentés devant l'établissement armés de machettes et de battes de base-ball.

Sur le bitume devant l'établissement, les traces de sang sont encore visibles. Lundi, à proximité du lycée Maurice-Utrillo un élève a été agressé au marteau.

La scène n'a duré que quelques secondes mais les images captées par une caméra de vidéo-surveillance témoignent de la violence des faits. On y voit l'un des agresseurs, frapper le lycéen à plusieurs reprises avec un marteau, sur le parvis de l'établissement. 

"On a vu surtout des traces de sang sur le sol du lycée, ça nous a fait peur, raconte une élève anonymement. Mes parents ne voulaient pas m'envoyer le lendemain en cours, on ne se sent pas en sécurité."

"On nous a abandonnés"

Après cette agression, les élèves ont été rassemblés dans l'enceinte de l'établissement mais quelques heures plus tard une vingtaine d'individus armés de machettes et de battes de base-ball ont fait irruption devant le lycée. Grâce à la police, le rassemblement a pu être dispersé, mais le personnel de l'établissement redoute une escalade de violence. 

"Des élèves de 16 ans sont obligés de se déplacer par groupes de 4 ou 5 pour ne pas être ennuyés. On nous a abandonnés. On aimerait évidemment à court terme que les environs soient sécurisés et à long terme, on aimerait avoir toujours plus d'adultes dans l'établissement", explique Adrien Viallet-Barthélémy, professeur au lycée. 

"Une vingtaine à une trentaine" d'agresseurs

Le lycéen blessé est actuellement hospitalisé mais refuse de coopérer avec les enquêteurs. La piste du règlement de comptes reste privilégiée, la police cherche maintenant à identifier les auteurs de l'agression.

"Ce que l'on sait aujourd'hui sur les agresseurs, c'est qu'ils étaient une vingtaine à une trentaine, c'est qu'ils sont déjà revenus à plusieurs reprises aux abords de l'établissement, c'est qu'il s'agit de jeunes adultes, d'adolescents armés", détaille Eddy Sid, porte-parole du syndicat SGP-Police Ile-de-France. 

Au lycée, le climat reste tendu. Depuis lundi, deux autres attroupements ont à nouveau été dispersés par les patrouilles de police. 

C. B avec William Helle