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Police-Justice

Seine-Maritime: un maire victime de chantage à la sextape

L'homme pensait discuter avec "Anne-Marie"

L'homme pensait discuter avec "Anne-Marie" - Rachel Johnson - Flickr - CC

Les maîtres-chanteurs ont diffusé des vidéos compromettantes dans l'entourage du maire, qui n'a pas cédé au chantage.

Le maire d'une ville de Seine-Maritime de plusieurs milliers d'habitants croyait converser depuis trois mois sur Internet avec une femme. Derrière le profil d'Anne-Marie se cachaient en réalité des escrocs qui lui ont réclamé 30.000 euros.

Après avoir récupéré une vidéo où l'élu s'adonne aux plaisirs solitaires, les rançonneurs l'ont fait chanter, comme le raconte ce mardi le site internet de Paris-Normandie.

"Je suis aujourd’hui célibataire, j’ai envie de refaire ma vie. Alors, quand cette femme est entrée en contact avec moi il y a quelque temps sur Skype, j’ai accepté. Nous avons entretenu une relation virtuelle. Et puis parfois, c’est vrai j’assume totalement ce que j’ai fait, nous nous sommes laissés aller à des jeux par caméras interposées", explique l'élu.

Le maire refuse de payer

Début avril, la soi-disant Anne-Marie réclame de l'argent au maire pour pouvoir venir le voir en Normandie. Suspicieux, il s'éloigne de cette dernière. C'est alors qu'il reçoit des appels de Côte d’Ivoire, des mails, des messages avec des photos truquées. 

Malgré les menaces, le maire refuse de payer et contacte la police. Les maîtres-chanteurs diffusent alors "quatre ou cinq vidéos" auprès de l’entourage professionnel du maire et des associations de sa ville.

"L’arnaque à la webcam est bien connue", précise un policier. "Ces escrocs du web, qui incitent les gens à se dénuder devant leur webcam avant de les faire chanter, sont appelés les 'brouteurs africains'", précise-t-il. D'ailleurs, comme le précise Paris-Normandie, une affaire similaire était arrivée récemment à un maire de Charente. 
A. D.