Saint-Nazaire : une famille recluse, sous le contrôle du père

Depuis plusieurs années, la famille vivait recluse dans un appartement plein d'immondices, à Saint-Nazaire. - -
Une enquête a été ouverte pour soustraction à une obligation parentale après la découverte samedi par les pompiers, appelés pour un malaise, d'une famille avec quatre enfants qui vivait recluse dans un appartement vétuste de Saint-Nazaire depuis plusieurs années, ont indiqué des sources policières et judiciaires.
Les enfants âgés de 20, 19, 17 et 14 ans, qui présenteraient un retard de développement, vivaient avec leurs parents dans un appartement dans un état d'insalubrité avancé avec des moisissures sur les murs et des plafonds noircis par l'humidité.
Les enfants ne seraient pas sortis depuis au moins deux ans
Des verrous étaient posés sur les portes, côté extérieur. "Cela fait au moins deux ans que je ne les ai pas croisés", selon une voisine citée dans un article du quotidien local Presse-Océan à paraître mercredi. "Je pensais qu’ils étaient partis", a-t-elle ajouté.
"On ne croisait plus que le père. Il portait toujours une casquette et baissait la tête", a affirmé au quotidien un autre riverain.
Les quatre enfants, un garçon et trois filles, ont été hospitalisés. La mère, âgée de 47 ans et qui avait appelé les pompiers samedi matin en prétextant un malaise pour les faire venir, a été placée en garde à vue lundi et libérée mardi pour rejoindre ses enfants.
Un cinquième enfant, une fille aînée qui ne résidait plus au domicile familial, a elle aussi été entendue par les enquêteurs.
L'office HLM affirme n'avoir eu "aucun signal d'alerte"
Le père de 51 ans a été interné dans un hôpital psychiatrique.
L'office HLM chargé de la gestion de l'appartement où a été découverte la famille a affirmé à Presse-Océan n'avoir eu "aucun signal d’alerte les concernant" et précisé que quand c'est le cas l'office fait "remonter les informations à qui de droit: les services sociaux ou la justice."
Selon le conseil général de Loire-Atlantique, chargé de l'enfance, la famille était "connue" des services du département, rapporte le quotidien.