Royan: elle collectionne les gants de la station-service qui polluent son jardin

Pas moins de 100 gants en plastique distribués à la pompe ont fini dans le jardin d'une habitante de Royan, selon Sud Ouest. La police municipale a fini par lancer une enquête de voisinage.

Fatiguée de retrouver les gants de la station-service voisine dans son jardin, elle a décidé de les collectionner. Et en un an, Cécile en a amassé pas moins de 100. Cette habitante de Royan (Charente-Maritime) vivant à quelque cent mètres d’une station essence Total en a fait une sorte de guirlande, compilant sur une corde tous ces gants jetables charriés par le vent, raconte Sud Ouest.

Citée par le quotidien régional, la jeune femme parle de pollution. Mais au-delà de son inconfort personnel, elle s’inquiète des méfaits que représentent les restes de polyéthylène pour l’environnement. "Que ça tombe dans mon jardin et dans celui des voisins au gré du vent, passe encore. Mais lorsque ça part dans le caniveau et que ça rejoint le réseau d'eau pluviale jusque dans la mer, c'est plus embêtant", s'alarme-t-elle. "On voit qu'au bout d'un certain temps, ils se dégradent en microparticules de plastique mais ça ne disparaît pas. On se retrouve avec des miettes."

Cécile explique avoir déjà prévenu la station-service à plusieurs reprises. "À chaque fois, je tombe sur une employée qui, la pauvre, n'y est pour rien. Elle me dit qu'elle fait remonter l'information, mais ça fait un moment que ça dure", assure-t-elle.

La police municipale de Royan a fini par lancer une enquête de voisinage, rapporte Sud Ouest. La gérante de la station-service aurait de son côté reconnu auprès des fonctionnaires municipaux "de petites nuisances".

"Suite à des consignes nationales relatives aux attentats, nous avons dû enlever le système de double trappe présent dans les poubelles", leur aurait-elle dit. "Nous essayons, aussi, de lutter contre le mauvais comportement de nos clients et nous ramassons les gants tombés dès que possible. Les poubelles sont régulièrement vidées. Nous avons conscience des petites nuisances que cela entraîne et je vais aviser ma direction régionale", aurait-elle encore assuré.