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Police-Justice

Rouen: la justice retient le caractère raciste du meurtre de l'universitaire Mamoudou Barry

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Le parquet de Rouen a fait savoir ce lundi que le caractère raciste du meurtre de l'universitaire guinéen Mamoudou Barry, battu à mort vendredi, était avéré. Une information judiciaire a été ouverte.

Le caractère raciste du meurtre de Mamoudou Barry a été reconnu par la justice, à la suite de l'ouverture d'une information judiciaire, a-t-on appris ce lundi du parquet de Rouen. Vendredi soir, un jeune universitaire guinéen a été tué à Canteleu près de Rouen après avoir été battu à mort par un autre homme.

Une information judiciaire a été ouverte auprès d'un juge d'instruction pour "violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner", avec la circonstance aggravante que les faits ont été commis en raison de "l'appartenance ou de la non-appartenance, vraie ou supposée de la victime à une ethnie ou une nation, une prétendue race ou religion déterminée". Une infraction de nature criminelle faisant encourir une peine de 20 ans de réclusion. 

"Coups de poing" et "coups de bouteille" 

Les investigations sont diligentées par la Sûreté Départementale de la Direction Départementale de la Sécurité Publique afin d'identifier le mis en cause et de préciser le déroulement des faits. Des témoins font état d'injures à caractère raciste proférées à l'encontre de la victime.

L'enquête de flagrance menée, grâce aux enregistrements vidéos, à la description de la tenue vestimentaire et des témoignages recueillis, a conduit au placement en garde à vue ce lundi matin d'un homme né en 1990 à Rouen, déjà condamné. Cette garde à vue a cependant été levée après examen médical, du fait de l'état psychologique de la personne interpellée qui a été jugé incompatible. Il a été hospitalisé. 

Sur BFMTV, l’avocat de la famille de Mamoudou Barry assurait dans la journée que, dans cette agression, "le caractère raciste (était) avéré". Maître Jonas Haddad a aussi précisé au micro de BFMTV que la victime avait reçu des "coups de poing", "des coups de bouteille" et de violentes insultes racistes avant sa "mise à mort" vendredi. Une marche blanche est organisée vendredi en la mémoire du jeune universitaire guinéen.

Mélanie Vecchio avec Jeanne Bulant