Rixe mortelle d'Echirolles: la justice ordonne un procès à huis clos

La justice a décidé mardi que le procès de la rixe mortelle d'Échirolles se tiendra à huis clos. Les familles des victimes avaient pourtant réclamé que les débats soient publics.

Les douze accusés du procès de la rixe d'Echirolles, jugés pour le meurtre de Kevin et Sofiane en 2012 dans un déchaînement de violences, auront le droit au huis clos. Mardi, la cour d'assises de l'Isère a décidé d'interdire au public d'assister aux débats, deux des accusés étant mineurs au moment des faits. 

Les familles des deux victimes, Kevin, étudiant en master de 21 ans, et Sofiane, éducateur de 22 ans, avaient pourtant réclamé que le procès ne se déroule pas à huis clos. "Nos enfants ont été assassinés en public, donc nous voulons un débat public", avait insisté lundi Mohamed Tadbirt, le père de Sofiane. L'avocat des familles des victimes, Me Francis Szpiner, avait, lui, argué que "les accusés sont tous majeurs aujourd'hui".

Les accusés encourent 30 ans de réclusion

La justice ne les a pas entendus et a souhaité conserver le huis clos, comme le veut la règle lorsque des accusés sont jugés pour des faits commis alors qu'ils étaient mineurs. D'ailleurs, l'avocat général et les avocats de la défense avaient eux aussi réclamé le huis clos pour "assurer la sérénité des débats". 

Agés aujourd'hui de 19 à 24 ans, les douze accusés sont jugés pour le meurtre, le 28 septembre 2012, de Kevin et Sofiane lors d'une agression d'une incroyable violence à Echirolles, en banlieue de Grenoble. Ils encourent 30 ans de réclusion criminelle. 

la rédaction avec AFP