Recours contre la piétonnisation des voies sur berge, la fin d’un feuilleton?

La piétonnisation des voies sur berge va-t-elle perdurer? La justice administrative se prononce ce lundi sur les requêtes formées contre la fermeture à la circulation de la voie Georges Pompidou. Plusieurs recours ont été formés par des commerçants, riverains et élus franciliens, notamment la présidente de la région Valérie Pécresse.
Ils dénoncent cette décision de la mairie de Paris prise par arrêté municipal depuis septembre 2016 et les conséquences de la piétonnisation: de l'augmentation des bouchons aux nuisances sonores, en passant par une hausse de la pollution sur les quais hauts. Les commerçants et notamment les cafetiers déplorent la baisse de leur clientèle depuis la piétonnisation.
"Moins de clients, plus de pollution, moins d'attractivité pour le commerce sur le quai. Les gens ne sont plus intéressés à venir ici. Ëtre assis devant une autoroute, c'est pas la peine", résume sur BFM Paris l'un des commerçants qui conteste l'arrêté municipal.
L'arrêté municipal de la mairie de Paris avait été annulé en février dernier par le tribunal administratif. La justice avait notamment estimé que cette l'interdiction de la circulation prise dans un objectif de réduction de la pollution reposait sur une étude d'impacts imprécise. La mairie de Paris avait dans la foulée pris un nouvel arrêté d'interdiction mentionnant cette fois la protection du patrimoine et "l'intérêt touristique majeur des berges de Seine".
Un deuxième recours encore en examen
Un autre recours a été formé contre ce deuxième arrêté. Lors de l'audience qui s'est tenue début octobre, le rapporteur public a rejeté les différents recours déposés contre l'arrêté de la mairie de Paris.
Valérie Pécresse a de nouveau mis en cause dimanche le "problème de méthode" de la mairie de Paris sur les voies sur berge. La présidente de la région Ile-de-France s'est toutefois félicitée d'être parvenue à des avancées.
"Je crois que ce que ça a permis de montrer sur les voies sur berge c'est d'abord que si on veut résoudre le problème de la pollution à Paris, il faut travailler avec la banlieue", a-t-elle souligné sur Franceinfo.
Valérie Pécresse assure que son "bras de fer" a permis la prochaine ouverture de 1.000 places de parking aux portes de Paris pour permettre de déposer son véhicule.