Rabbin agressé à Orléans: Retailleau appelle les préfets à la vigilance pour prévenir les actes antisémites

DOCUMENT BFMTV. Un rabbin a été agressé à Orléans ce samedi 22 mars. En réaction, le ministre de l'Intérieur demande aux préfets de faire de la prévention, notamment en relation avec les responsables locaux de la communauté juive.

Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau demande aux préfets de faire le point "sur les menaces ou actes d'intimidation dont la communauté juive peut faire l'objet dans (leur) département".

Ce télégramme que BFMTV a pu consulter a été envoyé ce mercredi 26 mars en réaction à l'agression du rabbin d'Orléans survenue ce samedi, alors qu'il marchait dans la rue. Il a été insulté avec des propos antisémites par un jeune homme qui voulait le filmer, avant de le mordre au niveau de l'épaule.

Bruno Retailleau appelle donc à une mobilisation accrue pour protéger les personnes de confession juive en France. "Vous prendrez également l'attache des responsables de la communauté juive pour examiner avec eux si des mesures de protection supplémentaires sont nécessaires", demande ainsi le ministre aux préfets, rappelant "l'importance de signaler toute menace physique ou en ligne".

Alerte autour des fêtes religieuses

Bruno Retailleau souhaite que les forces de l'ordre soient mobilisées "afin qu'elles prennent l'attache des responsables des sites pour procéder à une évaluation de la situation". Il appuie notamment sur les événements à venir "dans les lieux de culte ou sur la voie publique dans le cadre des fêtes religieuses à venir" comme Pessah, du 12 au 20 avril.

Les préfets sont ainsi invités à se rapprocher des procureurs pour mettre en place des contrôles "à proximité des principaux lieux de la communauté juive".

Il s'agit donc également d'adapter les dispositifs de sécurisation "en fonction des spécificités locales" et des "priorités" des responsables du culte.

Concernant l'agression à Orléans ce samedi, un suspect mineur a été placé en détention provisoire. Il sera jugé en avril devant le tribunal pour enfants de la ville des chefs de "violences volontaires commises en raison de l'appartenance ou de la non-appartenance, réelle ou supposée, de la victime à une religion".

Loïc Besson