Quatre surveillants prénitentiaires mis en examen pour avoir fourni des téléphones et de la drogue à des détenus

Prison (PHOTO D'ILLUSTRATION) - Kenzo Tribouillard - AFP
Quatre surveillants pénitentiaires de la maison d'arrêt d'Angoulême (Charente) ont été mis en examen vendredi 17 octobre pour avoir fourni des téléphones portables et des stupéfiants à des détenus, a annoncé le parquet.
Ils sont poursuivis pour "corruption passive, remise irrégulière d'objet à détenu, participation à une association de malfaiteurs en vue de commettre un délit puni d'au moins 5 ans d'emprisonnement, transport et détention, offre ou cession de stupéfiants", indique le procureur de la République à Périgueux, Jacques-Edouard Andrault dans un communiqué.
Lundi, cinq agents, dont l'un est "à la retraite", avaient été placés en garde à vue, dans le cadre d'une enquête ouverte en février dernier par la direction départementale de la police nationale de la Charente.
Des surveillants "jamais condamnés pénalement"
Cette enquête, portant "sur un trafic de téléphones portables et de stupéfiants" avait ensuite été dépaysée à Périgueux par le parquet général de Bordeaux.
Lors des investigations, des perquisitions ont été menées aux domiciles des mis en cause, "jamais condamnés pénalement" par le passé, et trois détenus ont été placés en garde à vue.
Les agents ont été placés sous contrôle judiciaire, "contrairement aux réquisitions du parquet qui avait demandé la détention provisoire pour trois d'entre eux", tandis que leur cinquième collègue a été placé sous le statut de "témoin assisté", détaille le magistrat.