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Police-Justice

Projet d'action violente: cinq des sept membres de l'ultra gauche écroués

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Les sept avaient été interpellés mardi en région parisienne, dans l'agglomération toulousaine, en Dordogne et en Ille-et-Vilaine, et placés en garde à vue dans le cadre d'une information judiciaire ouverte en avril.

Cinq militants de l'ultra gauche parmi les sept mis en examen vendredi pour "association de malfaiteurs terroriste" criminelle ont été placés en détention provisoire, a appris ce samedi BFMTV de source judiciaire, confirmant une information de l'Agence France-Presse. Deux autres ont été placés sous contrôle judiciaire.

Ces sept personnes - six hommes et une femme âgés de 30 à 36 ans - sont soupçonnées d'avoir voulu préparer un projet d'action violente.

Un ex-combattant au côté des Kurdes

Elles avaient été interpellées mardi en région parisienne, dans l'agglomération toulousaine, en Dordogne et en Ille-et-Vilaine, et placées en garde à vue dans le cadre d'une information judiciaire ouverte en avril. Deux autres personnes interpellées en même temps ont, depuis, été libérées, sans poursuite à ce stade.

Des armes et des produits pouvant entrer dans la composition d'engins explosifs ont été retrouvés lors de perquisitions menées par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), selon une source proche du dossier.

Selon une autre source proche du dossier, un des suspects, Florian D., considéré comme le "meneur", a combattu au côté des Kurdes au Rojava, une zone kurde autoproclamée autonome dans le nord-est de la Syrie.

Incendies

Avant cette affaire, la dernière saisine connue de la justice antiterroriste pour des faits liés à l'ultra gauche remonte à l'affaire de Tarnac en 2008, pour des soupçons de sabotage de lignes TGV. Mais les qualifications terroristes, objet d'un âpre débat, avaient été abandonnées par la justice avant le procès, qui s'était conclu par une relaxe quasi générale, à l'exception d'une condamnation à 4 mois de prison avec sursis.

Fin 2017, la revendication par des groupes d'ultra gauche de trois incendies de casernes de gendarmerie avaient suscité des déclarations inquiètes de l'exécutif sur une possible résurgence de velléités terroristes de cette mouvance.

Début 2020, le procureur de Grenoble avait demandé, en vain, au parquet antiterroriste de se saisir des actions revendiquées par l'ultra gauche, une quinzaine d'incendies dans sa région commis en trois ans visant la gendarmerie et différentes institutions (mairie, église, services publics).

Par Alexandra Gonzalez avec AFP