Au procès du meurtre de Maëlys, Nordahl Lelandais aussi jugé pour l'agression de petites-cousines

Le trentenaire va devoir répondre de l'agression sexuelle de deux petites cousines qu'il avait filmé. Des faits qui se sont produits quelques semaines avant la mort de Maëlys de Araujo.

Ce sont des faits qui ont forcément donné un connotation différente à l'affaire Maëlys. En plus du meurtre de la petite fille de 8 ans le 27 août 2017, Nordahl Lelandais va être jugé par la cour d'assises de l'Isère pour l'agression sexuelle de deux petites cousines, dont l'une était sa filleule. Des faits qui se sont produits quelques semaines avant la mort de la petite fille.

Lors de leurs investigations dans le cadre de la disparition de Maëlys, les gendarmes avaient découvert que Nordahl Lelandais consultait régulièrement des sites pornographiques, niant s'adonner à la pédopornographie. Ses recherches sur internet étaient similaires à celles qui figurent dans les dossiers pédophiles. L'analyse des téléphones portables avait surtout permis de découvrir deux vidéos accablantes, filmées par l'ancien militaire, qu'il avait tenté de supprimer.

Une agression une semaine avant la disparition de Maëlys

La première date du 11 juillet 2017. Nordahl Lelandais, dont le visage n'apparaît pas à l'image, se filme en train de caresser le sexe d'une fillette de quatre ans qui dort seule dans une chambre au domicile des parents de Nordahl Lelandais, à Domessin en Savoie.

Le 20 août 2017, une semaine avant la disparition de Maëlys, le mode opératoire est le même. Il est aux alentours de 2 heures du matin quand il reproduit les mêmes gestes sur une autre petite fille, âgée elle de 6 ans.

Les deux victimes sont les filles de parents de Nordahl Lelandais - "ses cousins les plus proches", explique Me Caroline Rémond, l'avocate des deux familles. La plus jeune n'est autre que sa filleule. "Ce sont les seuls membres de sa famille qu'il a agressés", poursuit-elle.

Des débats à huis clos

L'ancien maître-chien de l'armée avait fini par avouer ces deux agressions lors d'une audition devant le juge d'instruction en décembre 2018. Nordahl Lelandais a expliqué avoir découvert chez lui une attirance pour les fillettes en juillet 2017, date de la première agression sur la plus jeune des deux victimes. Il avait justifié cette attirance par, notamment, la prise d'alcool et de drogue, dont il était un gros consommateur à cette époque.

"Mes clients n'attendent pas grand chose (du procès), ils souhaiteraient savoir pourquoi, comment et que Nordahl Lelandais donne des explications s'il en a", a fait savoir Me Caroline Rémond.

Ces faits d'agression sexuelle sur mineur seront examinés par la cour d'assises de l'Isère dès la première semaine du procès. L'avocate va demander à ce que les débats se déroulent à huis clos. Une demande qui a toutes les chances d'aboutir en raison du jeune âge des victimes.

https://twitter.com/justinecj Justine Chevalier Journaliste police-justice BFMTV