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Police-Justice

Procès "Papy connection": entre 6 et 15 ans pour les peines requises

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Le procureur a requis ce lundi à Marseille des peines de 6 à 15 ans d'emprisonnement pour les principaux protagonistes de la "papy connection", des anciens du milieu dont deux historiques de la "French connection", jugés pour un trafic de cocaïne. Contre les autres membres présumés de cette association de malfaiteurs impliqués à des degrés moindre, le procureur Eric Emmanuelidis a requis pour certains la relaxe sur l'infraction sur les stupéfiants, demandant des peines de 30 mois à 3 ans d'emprisonnement, parfois assortis d'amendes.

Contre Raymond Mihière, 64 ans, considéré comme le commanditaire d'une filière d'importation de cocaïne entre l'Amérique du sud et la France, le représentant du parquet a réclamé 15 ans d'emprisonnement, avec une période de sûreté des deux tiers et 150.000 euros d'amende. Il a également demandé une interdiction du territoire des Bouches-du-Rhône de 10 ans, "parce que c'est là que ça se passe", a-t-il dit.

Contre Serge Navarro, 54 ans, que l'enquête présente comme un proche du premier, il a demandé 12 ans avec une période de sûreté des deux tiers plus les mêmes peines complémentaires.

Le procureur a demandé des peines de 8 et 10 ans de prison,150.000 euros d'amende et une interdiction de 10 ans des Bouches-du-Rhône contre les deux historiques, déjà condamnés dans les années 70 dans la fameuse affaire de la "French connection", Laurent Fiocconi, 74 ans, et Joseph Signoli, 78 ans. De Laurent Fiocconi, Eric Emmanuelidis, a brossé le portrait "d'un personnage central qui a le réseau sud-américain", relevant également que son collègue Joseph Signoli était en récidive. Des peines plus légères, entre 6 et 8 ans, ont été requises contre trois autres personnages, notamment à l'encontre d'Ange Buresi, membre du milieu corse déjà condamné pour meurtre et évasion.

Le procureur a justifié la sévérité des peines demandées contre ces 15 personnes par l'ampleur du fléau du trafic de cocaïne. Pour la France, il a rappelé que selon une étude de 2014, il y avait "450.000 consommateurs réguliers de cocaïne qui ont entre 20 et 30 ans", concluant que ce jugement devait signifier "où se situe la loi".

la rédaction avec AFP