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Police-Justice

Procès de la tuerie du musée juif de Bruxelles: dans ses derniers mots, Nemmouche affirme avoir été "piégé"

Mehdi Nemmouche encourt la réclusion criminelle à perpétuité (image d'illustration)

Mehdi Nemmouche encourt la réclusion criminelle à perpétuité (image d'illustration) - Benoît Peyrucq - AFP

Jugé depuis huit semaines aux assises de Bruxelles, le jihadiste français encourt la réclusion à perpétuité. Il est accusé du quadruple assassinat commis le 24 mai 2014 au musée juif de Bruxelles, mais nie être l'auteur des faits.

Mehdi Nemmouche, accusé du quadruple assassinat commis le 24 mai 2014 au musée juif de Bruxelles, a réaffirmé son innocence, ce mardi. Au moment de la dernière parole accordée aux accusés avant la suspension des débats, il a assuré avoir été "piégé".

Derniers mots de l'accusé

"Mesdames et messieurs les jurés, j'ai été piégé, Maître Courtoy (son avocat, ndlr) vous a expliqué les raisons pour lesquelles je me suis tu depuis le début", a déclaré le jihadiste français. "Si c'était à changer, je changerais tout", a-t-il ajouté.

Après avoir fait valoir son droit au silence pendant les quatre années de l'enquête, l'accusé avait promis de s'expliquer devant la cour d'assises. En définitive, le délinquant multirécidiviste radicalisé en prison et passé par la Syrie, n'aura cessé de repousser les questions de la présidente au cours de l'audience, promettant de répondre "plus tard".

Les avocats des parties civiles disaient ne plus rien attendre de lui. En affirmant avoir été "piégé", Mehdi Nemmouche se calque sur la thèse longuement développée par son avocat Maître Sébastien Courtoy dernier lors de sa plaidoirie, jeudi.

"Piégé" par des services étrangers

A en croire ce dernier, son client n'est pas le tueur du musée. Il aurait été "piégé" par de supposés agents de services étrangers - iraniens ou libanais -, désireux de l'impliquer dans "une exécution ciblée d'agents du Mossad", les services secrets israéliens.

L'argument vise les époux israéliens Miriam et Emmanuel Riva, les deux premières des quatre personnes abattues de sang-froid en moins d'une minute et demie le 24 mai 2014.

La thèse, qualifiée de "délirante" par les parties civiles, n'a été étayée par aucun élément concret.

Aux côtés de Nemmouche, qui encourt la réclusion à perpétuité, comparaît Nacer Bendrer, un délinquant marseillais de 30 ans accusé de lui avoir fourni les armes. Il nie également les faits et ses avocats ont plaidé son acquittement.

Clémentine Piriou avec AFP