Prison ferme requise contre un policier accusé de violences

Une peine d'un an de prison, dont six mois ferme, a été requise mardi à l'encontre d'un policier poursuivi pour des violences sur un gardé à vue à Paris en 2011.

Interpellé fin janvier dans une affaire de violences conjugales, ce dernier, connu des services de police avait été transporté au commissariat du VIIIe arrondissement de la capitale, en état d'ébriété.

La situation avait mal tourné avec le policier chargé de sa garde. Le gardé à vue avait ensuite été retrouvé le visage tuméfié, et souffrant de plusieurs fractures au visage. Il s'était vu prescrire une incapacité totale de travail de 15 jours. Il n'avait pas répondu aux convocations du juge d'instruction et ne s'est pas présenté mardi à l'audience devant le tribunal correctionnel de Paris.

"J'ai répliqué", a expliqué à la barre le policier de 39 ans, affirmant que le gardé à vue, "ultra-agressif", avait armé son bras pour lui porter un coup de poing et qu'il a pu se blesser en chutant depuis le banc de la cellule.

"Il y a des gestes techniques, monsieur, pour neutraliser quelqu'un", lui a fait observer la présidente Isabelle Pulver, rappelant que les médecins des urgences médico-judiciaires qui l'ont examiné ont dit "ce mec là il a été tabassé".

L'avocat du policier a rappelé les nombreuses félicitations adressées en 10 ans de carrière à son client, estimant que "la destruction de sa vie" professionnelle est en jeu. Délibéré le 22 octobre.