Policier agressé à Notre-Dame: "s’il me met un deuxième coup de marteau, je ne me relève pas"

Notre-Dame de Paris le 6 juin. - Karim DAHER / AFP
Le policier de 22 ans agressé ce mardi après-midi sur le parvis de Notre-Dame de Paris a raconté l'attaque qu'il a subie au micro d'Europe 1, ce mercredi.
"On renseignait un touriste qui nous demandait la direction pour aller vers Montparnasse. On a à peine fini de renseigner ce touriste que je me retourne pour reprendre ma patrouille, et là l'individu sort d'un groupe de personnes. Ma collègue me crie 'attention', et je prends un coup de marteau à l'arrière de la tête", a-t-il retracé.
"J'espère bien pouvoir repartir en patrouille"
Le policier tombe alors au sol: "Ce qui fait que je me jette au sol et le collègue ouvre le feu pour empêcher le deuxième coup d’arrivée. Je me suis dit: ‘S’il arrive à me mettre le deuxième coup au visage, je ne vais pas me relever'." En entendant son assaillant crier agir pour la Syrie, le fonctionnaire comprend mieux à qui il est confronté: "J'ai réalisé que ce n'était pas un fou, c'était quelqu'un qui avait préparé son attaque pour nous avoir".
A la question de savoir si lui, ou ses collègues, avait repéré l'individu au préalable, il a répondu: "Non, on ne l’avait pas repéré. On ne l’a jamais croisé." Il a tenu à louer l'action rapide de son collègue. "Je me dis que si mon collègue ne réagit pas je vais y laisser certainement ma vie ou j’aurais certainement été encore à l’hôpital actuellement. Je comptais sur mon collègue pour me protéger heureusement, il a super bien réagi", a-t-il dit.
Il a également évoqué son état physique à la suite de cette agression. "J'étais sonné par le coup. Après avoir été examiné par le médecin, c'était une bosse et un petit traumatisme crânien, rien de méchant. On s'en sort plutôt bien", a-t-il observé tout en admettant: "C'est un peu difficile mentalement". Cependant, il a déclaré être suivi par sa hiérarchie. "Mais quand je revois la vidéo, je me dis vraiment qu'on a évité le pire", a-t-il encore affirmé. Pour finir, il a conclu: "J’espère bien pouvoir repartir en patrouille. Je me sens apte à repartir et à reprendre mon travail normalement".