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Police-Justice

Plainte contre X après les agressions sauvages de deux femmes à Colombes

L'agresseur était décrit comme un "prédateur" par les services de police.

L'agresseur était décrit comme un "prédateur" par les services de police. - -

La mère d'une des deux femmes sauvagement agressées à Colombes a porté plainte contre X.

La mère de l'une des deux femmes sauvagement agressées le 7 août à Colombes dans les Hauts-de-Seine a déposé plainte contre X dénonçant des "négligences" dans le suivi du suspect, un détenu en semi-liberté, a indiqué mardi son avocat.

Un "prédateur", initialement arrêté pour "conduite en état d'ivresse"

Dans cette affaire, le suspect, un récidiviste âgé de 26 ans, a été mis en examen et écroué une semaine environ après les faits. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.

Cet homme décrit comme un "prédateur" par une source policière est accusé d'avoir roué de coups une femme et d'en avoir violé une autre à deux reprises. Au moment de la double agression, il purgeait une peine pour "conduite en état d'ivresse, conduite sans permis de conduire, recel, refus d'obtempérer, dégradation". En prison depuis août 2012, il bénéficiait du régime de semi-liberté depuis mai 2013.

La plaignante pointe de "véritables négligences"

La première victime, âgée de 31 ans et responsable marketing dans une entreprise de services à la personne, avait été très violemment frappée au visage vers 22 heures alors qu'elle regagnait son domicile depuis la gare de Colombes. Elle est toujours dans le coma à l'hôpital Beaujon de Clichy.

Une quarantaine de minutes plus tard, une autre jeune femme avait été violée à deux reprises sous la menace d'un couteau et s'était fait dérober son sac.

Dans sa plainte, que l'AFP a pu consulter, la mère de la première victime s'étonne, par la voie de son avocat Maître Gilles-Jean Portejoie, que l'auteur présumé ait pu bénéficier du régime de semi-liberté. Une mesure qu'elle qualifie de "surprenante" alors qu'il avait déjà été condamné pour une agression sexuelle commise en juin 2009.

La plaignante dénonce également de "véritables négligences" de l'administration pénitentiaire et du juge d'application des peines dans le suivi de l'agresseur présumé.

Cet aménagement de peine lui avait été accordé pour lui permettre d'effectuer un stage dans une supérette à Colombes, explique son avocat, mais celle-ci était fermée durant tout le mois d'août, de sorte que l'auteur présumé "passait ses journées à errer dans les rues".

D. N. avec AFP