"Peut-être que des gens ne disent pas tout": la mère de Tatiana Andujar, disparue il y a 30 ans, place ses espoirs dans le nouvel appel à témoins

"Il faut qu'on avance et la seule façon d'avancer, c'est de garder espoir qu'on sache un jour la vérité". Trente ans après la disparition de Tatiana Andujar à Perpignan, sa mère, Marie-Josée Garcia salue le lancement d'un nouvel appel à témoins cette semaine par le pôle cold case de Nanterre.
Invitée de l'émission Affaire suivante sur BFMTV, elle espère que des témoins ou des personnes détenant des informations se manifestent.
"C'est très important parce qu'il y a certainement des gens qui, peut-être, n'ont pas tout dit parce que, peut-être, ils pensaient que ce n'était pas nécessaire ou que ce n'était pas important", a-t-elle confié, en faisant référence à des propos qui peuvent être tenus sur internet.
La recherche de témoignages inédits
"En fait, on se rend compte qu'il y a les réseaux sociaux, qu'il y a encore des gens qui disent des choses qu'ils n'avaient pas dites à l'époque. Donc, oui, c'est très important, cet appel à témoin et je compte beaucoup sur les différents témoignages qui pourraient intervenir", ajoute la mère de la disparue.
Lycéenne de retour d'un week-end à Toulouse par le train, Tatiana Andujar s'est volatilisée un soir de septembre 1995 alors qu'elle se trouvait autour de la gare où plusieurs femmes ont été tuées ou enlevées dans la même période. Ni son corps, ni ses effets personnels n'ont été retrouvés. Un tueur en série, Jacques Rançon avouera quatre meurtres mais niera avoir croisé la route de Tatiana.
Trente ans après, les mémoires sont troubles et les souvenirs s'effacent. Alors les magistrats et les enquêteurs recoupent les informations, formulent des hypothèses. "Il y a potentiellement des gens qui, à l'époque, n'ont pas voulu, n'ont pas pensé à dire ce qu'ils savaient", expliquait plus tôt dans la semaine Isabelle Théry, magistrate au pôle des affaires non-élucidées.
"Ma fille ne serait pas restée muette"
Si Marie-Josée Garcia garde espoir d'obtenir des informations sur les circonstances de la disparition de sa fille, elle est certaine de sa mort.
"On a fait énormément d'appels à témoins, à l'international et sur les réseaux sociaux. C'est impossible qu'elle soit aujourd'hui vivante quelque part. Si elle avait vu rien qu'une fois l'avis de recherche qu'on publie, qu'on continue à publier, ma fille ne serait pas restée muette, c'est impossible", a-t-elle assuré sur BFMTV.