Pas de sanctions contre les magistrats dans l'affaire Laëtitia

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PARIS (Reuters) - Le ministre de la Justice Michel Mercier a exclu lundi toute poursuite disciplinaire contre les magistrats après l'enquête sur de supposés dysfonctionnements dans le suivi de l'affaire Laëtitia, a-t-on appris de source syndicale.
En revanche, une enquête disciplinaire devrait être ouverte pour d'éventuelles poursuites contre les services de probation pénitentiaire, ont souligné des syndicalistes.
Michel Mercier, qui s'est contenté devant les journalistes de dire qu'il prendrait "ses responsabilités", a annoncé ces décisions aux syndicats lors d'une réunion à son ministère.
"D'ores et déjà, on sait que Nicolas Sarkozy s'est trompé, il n'y a pas de faute des magistrats, il a perdu une bonne occasion de se taire", a dit Matthieu Bonduelle, du Syndicat de la magistrature, à l'issue des discussions.
Le ministre a en outre annoncé la mobilisation de moyens nouveaux, dont cinq millions d'euros pour mettre des retraités et vacataires au service de la justice.
Les syndicats devaient se réunir en fin de journée pour décider des suites à donner aux "grèves des juridictions" entamées la semaine dernière après les attaques de Nicolas Sarkozy sur le suivi de Tony Meilhon, meurtrier présumé de la jeune Laëtitia Perrais.
Thierry Lévêque, édité par Yves Clarisse