Orléans: des cambrioleurs s'attaquaient aux commerces la nuit, le préjudice estimé à 800.000 euros

Le badge de la Gendarmerie sur l'uniforme d'un gendarme lors d'un contrôle de vitesse à Saint-Allouestre (Morbihan), le 1er décembre 2017 - FRED TANNEAU, AFP/Archives
Ils n'avaient pas hésité à recourir à la violence et aux délits de fuite face aux forces de l'ordre. Trois hommes ont été mis en examen en fin de semaine dernière, soupçonnés d'appartenir à une bande qui commettait des cambriolages nocturnes depuis plusieurs mois à Orléans et dans ses alentours.
Orléans, le Centre-Val-de-Loire mais aussi la Sarthe, le Maine-et-Loire ou encore la Vienne... Depuis le mois de mars dernier, les gendarmes voient se multiplier des "raids nocturnes" sur des commerces. Les bureaux de tabac, parfumeries, pharmacies, opticiens et enseignes de sport sont principalement visés.
Des malfaiteurs chevronnés
Grâce à des surveillances minutieuses lancées dans le cadre d'une information judiciaire ouverte par le parquet de Blois, les gendarmes se rendent compte qu'une seule bande est à l'origine de ces cambriolages, une équipe composée de plusieurs personnes qui évolue et en lien avec d'autres malfrats basés en Eure-et-Loir.
Les investigations de la Section de recherches d'Orléans ont été ralenties par les méthodes de ces cambrioleurs chevronnés. Afin de déjouer les surveillances ou d'éventuelles identifications, les malfaiteurs utilisaient des voitures dites "de guerre", c'est-à-dire des véhicules préalablement volés et dotés de fausses plaques d'immatriculation. Des véhicules détruits après les vols.
800.000 euros de préjudice
Par ailleurs, la bande n'a pas hésité à faire usage de la force à l'encontre des forces de l'ordre, notamment les patrouilles qu'ils pouvaient croiser lors de ses vols. Au total, les autorités soupçonnent ces individus de 28 cambriolages, parfois dans la même nuit, pour un préjudice de 800.000 euros de marchandises et de liquide.
Lundi 25 septembre, une opération a été menée pour mettre fin à ces vols, avec l'appui du GIGN de Tours, qui a donné lieu à l'interpellation de trois personnes. Leur domicile a également été perquisitionné, permettant de mettre en évidence des éléments relatifs aux cambriolages. Ils ont été mis en examen et placés en détention provisoire.