"On a besoin que les gens n'oublient pas": les sœurs d'Erwan gardent espoir, 12 jours après la disparition de l'étudiant

Une attente devenue insoutenable. Douze jours après la disparition d'Erwan dans la nuit du samedi 10 au dimanche 11 février à la sortie d'une boîte de nuit Moncoutant-sur-Sèvre, la famille de cet étudiant de 18 ans garde espoir malgré l'absence de nouveaux indices pour le retrouver. À ce stade, aucune piste n'est privilégiée par les enquêteurs.
"Totalement lunaire"
Pour la première fois, les deux sœurs du disparu, Wendy et Chloé, ont pris la parole auprès de BFMTV. Dans un premier temps, toutes deux évoquent la situation dans laquelle la famille se trouve, irréelle. "C’est surréaliste, ça nous dépasse complètement d’imaginer qu’on parle de notre petit frère, de notre famille", dit Chloé.
"Ça créé une dimension totalement lunaire en fait, on n'a pas l'impression d’être dans la réalité, mais on y est puisqu’il n'est pas avec nous. Là, on commence à se dire qu’on va vivre quelque chose de très compliqué", ajoute-t-elle.
Si les recherches opérationnelles ont été interrompues, la famille continue de mener des actions afin de trouver le moindre indice probant. Ces derniers jours, le portrait du jeune homme a été placardé dans toute la région afin de sensibiliser les locaux.
"On a besoin que les gens n’oublient pas, qu’ils nous aident à apporter la moindre petite pierre à l’édifice pour construire ce chemin vers la bonne piste et avoir nos réponses", reprend Wendy.
"Au moins qu'il nous le dise"
En guise de conclusion, les deux sœurs ont tenu à lancer une bouteille à la mer, un message à destination de leur frère disparu. "On l'aime très fort et si jamais il a décidé de partir quelque part, au moins qu'il nous le dise. Si jamais quelqu'un l'a pris avec lui, on ne sait pas...", poursuit Wendy.
"Tu nous manques Erwan, vraiment", abonde Chloé.
Lundi, le parquet de Niort a ouvert une information judiciaire pour disparition inquiétante dans le cadre de cette disparition. Cette décision, prise huit jours après la disparition et l'ouverture d'une enquête préliminaire pour le même motif, est la suite habituelle de la procédure.
"On n'a pas de piste, on n'a aucun élément qui peut nous permettre de nous donner une orientation ou de privilégier une piste plutôt qu'une autre, donc c'est très difficile", a pour sa part confié lundi Karine, sa belle-mère, qui se sent "démunie", à BFMTV.
La famille du disparu a également porté plainte contre la discothèque La Morinière de Moncoutant-sur-Sèvre, de laquelle Erwan avait été éconduit peu avant sa disparition. Il n'a plus donné signe de vie depuis.