Obsèques d'Arthur Noyer: "Ça fait quinze mois que je pleure tous les jours", déclare sa grand-mère

Ce vendredi après-midi, en la cathédrale Saint-Etienne de Bourges, se sont tenus les obsèques d'Arthur Noyer. Il y a quinze mois environ, dans la nuit du 11 au 12 avril 2017, au terme d'une soirée en boîte de nuit à Chambéry, ce caporal disparaissait. Son crâne avait été retrouvé au mois de septembre suivant, du côté de la commune de Cruet. En mars dernier, Nordahl Lelandais reconnaissait l'avoir pris en stop, puis, lors d'une audition ultérieure, avait expliqué s'être battu avec lui, entraînant la chute mortelle du sous-officier. Chronologiquement, Arthur Noyer apparaît donc comme la première victime présumée de Nordahl Lelandais, précédant la petite Maëlys. Nordahl Lelandais est mis en examen dans ces deux dossiers.
"On ne le reverra pas"
Mais ce vendredi, la mémoire d'Arthur Noyer prenait le pas sur la procédure judiciaire dans les esprits. 1.500 personnes se sont ainsi rendus à ses funérailles, dont des soldats du 13e bataillon de chasseurs-alpins auquel appartenait la victime. C'était surtout l'occasion d'un dernier adieu pour sa famille. Monique, sa grand-mère, s'est exprimée devant notre caméra.
"Ça fait quinze mois que je pleure tous les jours. Tous les jours", a-t-elle débuté. "Les débuts ont été beaucoup plus difficiles parce que je me demandais où il était. Et puis finalement, le jour où on nous a appris sa disparition, j’ai dit à mon mari : ‘On ne le reverra pas’. Parce qu’il n’avait pas l’habitude de partir comme ça, ce n’était pas son style. Et il n’aurait jamais laissé ses parents et son frère dans une grande souffrance. C’est pour cette raison que, dès le départ, je savais qu’on ne le reverrait pas. Mais je ne savais pas ce qui lui était arrivé."
"J’espère qu’aujourd’hui il repose en paix. C’est tout ce qu’on peut lui souhaiter", a-t-elle sobrement conclu.