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Police-Justice

Nouvelle information judiciaire sur le dossier Karachi

Une information judiciaire pour faux témoignage visant l'homme d'affaires libanais Ziad Takieddine, protagoniste présumé d'une vente de sous-marins au Pakistan en 1994, a été ouverte à Paris. Cette procédure est la conséquence d'une plainte des familles d

Une information judiciaire pour faux témoignage visant l'homme d'affaires libanais Ziad Takieddine, protagoniste présumé d'une vente de sous-marins au Pakistan en 1994, a été ouverte à Paris. Cette procédure est la conséquence d'une plainte des familles d - -

Une information judiciaire pour faux témoignage visant l'homme d'affaires libanais Ziad Takieddine, protagoniste présumé d'une vente de sous-marins au Pakistan en 1994, a été ouverte à Paris, a-t-on appris de source judiciaire.

La procédure est la conséquence d'une plainte des familles de victimes de l'attentat commis à Karachi en 2002, qui a tué 11 Français travaillant à la construction de ces sous-marins. L'attaque pourrait être liée au marché en question.

Ziad Takieddine a déclaré en avril dernier au juge d'instruction Marc Trévidic qu'il n'avait rien à avoir avec le contrat en question.

Cependant, une mission d'information parlementaire française a conclu en mai qu'il était intervenu avec un associé à l'été 1994 pour obtenir environ 33 millions d'euros de commissions sur la vente des sous-marins, ce qui portait le total de ces commissions à près de 84 millions d'euros.

La mission parlementaire s'appuie sur des déclarations de la Direction des constructions navales, société publique ayant vendu les sous-marins. La DCN a fait les mêmes dépositions devant les juges.

La mission parlementaire a conclu que l'intervention de Ziad Takieddine avait été imposée par le ministre de la Défense de l'époque, François Léotard.

Les sommes payées par la DCN à Mercor finances, la société de Ziad Takieddine, ont transité par une société basée au Luxembourg, Heine, créée avec l'aval du directeur de cabinet d'Edouard Balladur et celui du ministre du Budget de l'époque, Nicolas Sarkozy, selon des pièces du dossier judiciaire.

Ce sont ces paiements que Jacques Chirac a, selon la déposition chez un juge de l'ex-ministre de la Défense Charles Millon, fait interrompre après son élection à l'Elysée. Il restait alors neuf millions d'euros à payer. Un retour frauduleux de l'argent en France était soupçonné.

Thierry Lévêque, édité par Yves Clarisse