Nantes: un policier, responsable syndical local, critique les ordres donnés lors de la Fête de la musique

Image d'illustration - AFP
Quatre jours après, les recherches se poursuivent pour retrouver Steve Caniço, un jeune homme de 24 ans disparu le soir de la Fête de la musique à Nantes. Il participait à une soirée lors de laquelle les policiers sont intervenus de façon musclée pour couper le son. Un responsable local du syndicat de police SGP-FO critique ce mardi dans les colonnes de Ouest-France les ordres donnés lors de l'intervention. Des accusations un peu rapides, pour le responsable national du même syndicat.
"Confrontation assurée"
Au quotidien régional, Philippe Boussion, secrétaire régional SGP Pays-de-la-Loire, n'hésite pas à "pointer la responsabilité d’un chef de service" qui a lancé une intervention "sans tenir compte du rapport de force, à 15 contre plusieurs milliers de personnes."
"C’était la confrontation assurée", regrette-t-il.
Le policier estime qu'il s'agit "d'une faute grave de discernement, un ordre aberrant" mettant en danger les forces de l'ordre et les participants à la soirée. Il indique que lui et ses collègues ont "déjà alerté à plusieurs reprises sur la vision de la sécurité de ce commissaire".
La charrue avant les boeufs
Contacté par BFMTV.com, le responsable national du syndicat SGP-FO est bien plus nuancé. "Il ne faut pas mettre la charrue avant les boeufs", déclare Yves Lefebvre, avant d'ajouter: "Nous ne savons pas encore s'il y a eu des carences dans le maintien de l'ordre. Mieux vaut avancer à pas feutrés." Il reconnaît néanmoins que le commissaire visé par les critiques a "une personnalité tendant à aller un peu directement au but."
Yves Lefebvre rappelle que dans le cadre de la Fête de la musique, le comportement à adopter est "la bienveillance": "Nous ne sommes pas dans le cadre d'une opération de maintien de l'ordre comme lors d'une manifestation", précise-t-il.
De son côté, la préfecture de Loire-Atlantique indique à BFMTV.com qu'elle ne souhaite pas commenter les accusations du syndicaliste tant que l'enquête de l'IGPN est en cours.