Nanterre: un surveillant mis en examen pour introduction de téléphones en prison

- - GERARD JULIEN / AFP
Un surveillant de la maison d'arrêt de Nanterre a été mis en examen pour avoir introduit deux téléphones en prison dans le but de les remettre à des détenus, a-t-on appris mardi de sources concordantes.
Garde à vue puis mise en examen
Le surveillant, âgé de 25 ans et qui occupait son premier poste dans l'administration pénitentiaire depuis un an à Nanterre, a été placé en garde à vue samedi après une dénonciation, a indiqué une source proche du dossier, confirmée par le parquet.
Il a été mis en examen lundi pour "corruption passive", "remise illégale d'objet en maison d'arrêt" et "tentative", puis placé en détention. La question de savoir s'il sera maintenu en détention ou placé sous contrôle judiciaire sera tranchée lors d'un débat ultérieur, a indiqué le parquet.
L'information judiciaire ouverte contre lui vise aussi deux détenus, qui ont eux aussi été placés en détention.
Un précédent en juin
Début juin, un autre surveillant de 29 ans, soupçonné d'avoir introduit 10 téléphones portables dans cette même maison d'arrêt, avait été mis en examen et suspendu de ses fonctions.
Après une dénonciation, un dispositif de surveillance avait été mis en place et un sac plastique contenant les téléphones retrouvé dans une poubelle de l'établissement le 2 juin.
Les maisons d'arrêt reçoivent les prévenus en détention provisoire (en attente de jugement) et les personnes condamnées dont la peine est inférieure à deux ans. Celle de Nanterre comptait, au 1er août, 1.029 détenus pour 592 places, selon les chiffres de l'administration pénitentiaire.