BFMTV
Police-Justice

Mort de Rémi Fraisse: non-lieu en faveur du gendarme

Des bougies et des fleurs déposées devant une photo de Rémi Fraisse.

Des bougies et des fleurs déposées devant une photo de Rémi Fraisse. - AFP

Les deux juges chargés d’instruire le dossier de la mort de Rémi Fraisse, en 2014, dans le Tarn, ont délivré ce mardi une ordonnance de non-lieu en faveur du gendarme.

Les juges chargés de l'instruction sur la mort de Rémi Fraisse en octobre 2014 à Sivens, dans le Tarn, ont rendu ce mardi une ordonnance de non-lieu en faveur du gendarme, ayant tiré la grenade qui a tué le militant écologiste, a indiqué le parquet de Toulouse. 

"Pas réellement une surprise"

"L'ordonnance de non-lieu était inévitable car personne n'avait été mis en examen (dans cette affaire), donc ce n'est pas réellement une surprise", a indiqué l'avocat du gendarme Me Jean Tamalet.

"Par ailleurs, le réquisitoire définitif (du parquet de Toulouse) réclamait un non-lieu en insistant sur les fruits de l'instruction qui concluaient à un épouvantable accident", a-t-il ajouté.

"La justice est aux ordres"

Mais pour Jean-Pierre Fraisse, le père du jeune militant, "la justice est aux ordres, la raison d'Etat de deux gouvernements successifs a prévalu alors qu'il n'y avait aucune raison puisqu'il y a mort d'homme". "C'est un verdict que l'on attend depuis plusieurs mois. Ce dossier était traité essentiellement à décharge des gendarmes. (...) Tout est fait pour enterrer cette affaire", a-t-il ajouté sur BFMTV. 

Les parents du jeune homme ont indiqué leur intention de faire appel de cette décision.

Rémi Fraisse, âgé de 21 ans, avait succombé à l'explosion d'une grenade tirée par un gendarme lors d'affrontements sur le chantier de la retenue d'eau controversée de Sivens, le 26 octobre 2014. Le projet de barrage a depuis été abandonné, mais un autre, réduit de moitié, est à l'étude. Les zadistes qui occupaient le site en ont été délogés le 6 mars 2015.

A.S. avec AFP