Montpellier: plaintes pour "abus d'autorité" après l'expulsion de Somaliens

Douze Somaliens, demandeurs d'asile, hébergés depuis deux mois à Montpellier dans un foyer pour étudiants géré par le Crous, ont déposé plainte samedi pour "abus d'autorité" après leur expulsion.
"En France pour expulser quelqu'un, même un squatteur, il faut une décision de justice. Cette expulsion est illégale", a dit à l'AFP Me Sophie Mazas. Outre l'abus d'autorité, deux des douze Somaliens ont également déposé plainte pour "violences", a ajouté l'avocate présidente de la Ligue des droits de l'Homme de Montpellier. De son côté, le préfet de l'Hérault, Pierre de Bousquet de Florian, a qualifié les faits de "pantalonnade", estimant que ces Somaliens, dont certains "ont été déboutés de leur demande de droit d'asile, bénéficiaient d'une mesure de +mise à l'abri+ pour une durée limitée à deux mois", en concertation avec les associations qui les avaient pris en charge, a-t-il ajouté. Selon le préfet, il ne s'agissait pas "d'une expulsion, la plupart sont partis de leur plein gré, à part un qui a des antécédents psychiatriques", a-t-il dit. Me Mazas affirme qu'après l'expulsion, elle n'a pu porter plainte directement à l'hôtel de police de Montpellier, car, selon elle, l'entrée du commissariat lui a été interdite. L'avocate affirme de plus avoir avisé le bâtonnier de l'Ordre des avocats de Montpellier de violences à son encontre lorsque la police l'aurait empêchée de voir ses clients avant l'expulsion. Le Syndicat des avocats de France, a annoncé qu'il allait "dès lundi demander des explications au procureur de la République" sur le cadre procédural de l'expulsion et sur le refus de dépôt de plainte, a rapporté l'un des représentants de l'organisation, Me Jean-Louis Demerssman. hj/mfo/DS "En France pour expulser quelqu'un, même un squatteur, il faut une décision de justice. Cette expulsion est illégale", a dit leur avocate Me Sophie Mazas. Outre l'abus d'autorité, deux des douze Somaliens ont également déposé plainte pour "violences", a ajouté l'avocate présidente de la Ligue des droits de l'Homme de Montpellier. De son côté, le préfet de l'Hérault, Pierre de Bousquet de Florian, a qualifié les faits de "pantalonnade", estimant que ces Somaliens, dont certains "ont été déboutés de leur demande de droit d'asile, bénéficiaient d'une mesure de mise à l'abri pour une durée limitée à deux mois", en concertation avec les associations qui les avaient pris en charge, a-t-il ajouté. Selon le préfet, il ne s'agissait pas "d'une expulsion, la plupart sont partis de leur plein gré, à part un qui a des antécédents psychiatriques", a-t-il dit. Me Mazas affirme qu'après l'expulsion, elle n'a pu porter plainte directement à l'hôtel de police de Montpellier, car, selon elle, l'entrée du commissariat lui a été interdite. L'avocate affirme de plus avoir avisé le bâtonnier de l'Ordre des avocats de Montpellier de violences à son encontre lorsque la police l'aurait empêchée de voir ses clients avant l'expulsion. Le Syndicat des avocats de France, a annoncé qu'il allait "dès lundi demander des explications au procureur de la République" sur le cadre procédural de l'expulsion et sur le refus de dépôt de plainte, a rapporté l'un des représentants de l'organisation, Me Jean-Louis Demerssman.