BFMTV
Police-Justice

MH370: comment se coordonnent l'ensemble des spécialistes chargés de l'enquête?

placeholder video
L'enquête sur le fragment d'aile d'avion découvert sur l'île de La Réunion, couplé à celle sur la disparition du vol MH370, est le fruit d'une coordination de plusieurs services et entités au niveau international. La France y joue un rôle important. Le point pour y voir plus clair.

L'enquête pour déterminer si le fragment d'aile découvert sur l'île de la Réunion provient bien du vol MH370 est dirigée par la justice française avec le concours de services spécialisés et en coordination avec les investigations internationales menées pour retrouver le Boeing 777 disparu en 2014. Une réunion s'est d'ailleurs tenue ce lundi après-midi à Paris, avec des enquêteurs français et malaisiens.

La justice française

Après la disparition de l'avion de Malaysia Airlines, le parquet de Paris a confié à des juges d'instruction, le 7 mai 2014, une enquête notamment pour "homicide involontaire par manquement délibéré à une obligation particulière de prudence ou de sécurité imposée par la loi ou le règlement".

La justice française est compétente dans ce dossier, car quatre Français étaient à bord du MH370. Avant le début mercredi prochain des analyses techniques sur le flaperon de Boeing 777 retrouvé à La Réunion, une délégation malaisienne composée de représentants de Malaysia Airlines, de l'aviation civile et de la justice malaisienne, ont rencontré lundi après-midi à huis clos un des trois juges français chargés de l'affaire ainsi que des gendarmes et des représentants du Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA).

Les gendarmes

Cette enquête judiciaire est confiée à la gendarmerie des transports aériens (GTA), qui dispose d'une enquête à La Réunion.

  • Le laboratoire de Toulouse

Pour établir si ce flaperon, déjà identifié comme provenant d'un Boeing 777, appartient bien au MH370, le fragment d'aile a été acheminé samedi à Balma, dans la banlieue de Toulouse, au centre "Techniques aéronautiques" de la direction générale de l'armement du ministère de la Défense (DGA TA). Son expertise débute mercredi. Experts français, malaisiens, américains et chinois doivent y participer, selon le ministère malaisien des Transports, ainsi qu'une équipe "technique" de Boeing.

Le BEA

Le Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA), organisme public rattaché au ministère des Transports chargé de déterminer les causes et circonstances d'un accident aérien, n'est pas saisi dans l'enquête judiciaire mais collabore à l'expertise du flaperon.

  • En revanche, le BEA est, depuis bien avant cette découverte, "représentant accrédité" dans l'enquête pilotée par la Malaisie et l'Australie sur le MH370, c'est-à-dire qu'il exerce un rôle de conseiller technique sur les recherches en mer et de coordination de l'information entre les autorités malaisiennes, australiennes et françaises.

L'enquête malaisienne

Les autorités françaises coordonnent leurs efforts avec les enquêteurs malaisiens et les vastes recherches menées depuis plus de 16 mois dans l'océan Indien pour retrouver la trace de l'appareil de Malaysia Airlines. Ces recherches, menées par une coalition internationale incluant la Chine, la Malaisie et les Etats-Unis, sont coordonnées par l'Australie.

Pour tenter de retrouver d'autres éventuels débris de l'avion portés par les courants à des milliers de kilomètres de son lieu de disparition, le département de l'aviation civile malaisienne a annoncé avoir contacté ses homologues dans l'ouest de l'Océan Indien afin de les sensibiliser à de possibles découvertes.

Jé. M. avec AFP