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Police-Justice

Meurtre de Natacha Mougel: témoignage de la première victime de Penin

Sylvia Peromingo, première victime d'Alain Penin.

Sylvia Peromingo, première victime d'Alain Penin. - -

Le procès d'Alain Penin, meurtrier présumé de Natacha Mougel, retrouvée morte alors qu’elle était partie faire un jogging, a débuté lundi à Douai, devant la cour d'assises du Nord. Sa première victime, Sylvia Peromingo, témoigne sur BFMTV.

Le meurtre de Natacha Mougel, 29 ans, qui a reçu une centaine de coups de tournevis à la tête et au ventre et a été plusieurs fois étranglée, avait relancé le débat sur la lutte contre la récidive et provoqué une vive émotion dans le pays. Son agresseur, Alain Penin est jugé ce lundi devant la cour d'assises du Nord à Douai. La première victime d'Alain Penin, Sylvia Peromingo, a témoigné sur BFMTV pour que "justice soit faite".

"Natacha, elle, a pris perpétuité"

Témoigner, Natacha Mougel "ne peut plus le faire, donc je vais le faire à sa place", a déclaré la première victime d'Alain Penin. Agressée et violée alors qu'elle faisait elle aussi son jogging, Sylvia s'en est sortie.

Son agresseur avait déjà été condamné en février 2006 par les assises des Hauts-de-Seine à 10 ans de réclusion criminelle. Mais il n’en avait effectué que moins de la moitié, quand il a bénéficié d’une libération conditionnelle en septembre 2009. Soit un an avant de récidiver avec Natacha Mougel, qui elle ne s'en sortira pas.

Sa première victime est dans l'incompréhension: "Il a pris la vie de quelqu'un, pourquoi est-ce qu'on le laisserait sortir? (...) C'est hors de question" a martelé Sylvia Peromingo, qui veut témoigner pour elle mais surtout pour Natacha.

"Ce n'est pas pour rien qu'on appelle ça des récidivistes"

"Il faut arrêter de les laisser sortir, parce qu'ils recommencent". Sylvia Peromingo a envie "d'aller jusqu'au bout parce que cet homme-là il ne faut pas le laisser sortir, enfin ce monstre-là". Pour Emmanuel Rabier, avocat du compagnon, du frère et de la belle-soeur de Natacha Mougel, "les familles ont du mal à comprendre comment, après ce qu'il s'est passé la première fois, on a pu relâcher aussi rapidement cette personne. Ils attendent des explications".