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Police-Justice

Meurtre d'Alexia Daval: l'avocat de ses parents n'exclut pas "des complices"

Me Jean-Marc Florand, l'avocat des parents d'Alexia Daval.

Me Jean-Marc Florand, l'avocat des parents d'Alexia Daval. - Sébastien Bozon - AFP

L'avocat des parents d'Alexia Daval, tuée en octobre dernier à Gray-la-Ville, réclame que le principal suspect du meurtre soit réentendu par la justice.

Me Jean-Marc Florand espère que l'enquête sur le meurtre d'Alexia Daval va reprendre. Trois mois après son interpellation, Jonathann Daval, qui a avoué le meurtre de son épouse, a été entendu qu'une seule fois par un juge d'instruction. En cause, son état de santé qui a nécessité son placement dans une unité psychiatrique de la maison d'arrêt de Dijon. "J'ai su qu’il avait été très mal ces derniers mois, à tel point qu'il n'a pas été entendu, rappelle sur RTL l'avocat de la famille de la victime. Je sais dorénavant que son état s'est amélioré." 

Pour l'avocat, il est nécessaire que Jonathann Daval soit réentendu, car les questions dans ce dossier sont encore nombreuses. Le 30 janvier dernier, trois mois après la découverte du corps de son épouse en partie carbonisé, son mari fait des aveux circonstanciés. Il reconnaît avoir étranglé "par accident" sa femme après une dispute. Mais nie avoir mis feu à son corps. "En l'état, il a procédé à des aveux extrêmement partiels et qui sont très éloignés des réalités objectives du dossier en matière de médecine légale", estime Me Florand.

Le conseil des parents d'Alexia Daval considère qu'il manque "un certain nombre de certitudes", comme "le mobile" ou "les circonstances précises" du drame.

Et justement, ces incohérences, entre le récit livré par Jonathann Daval et les éléments scientifiques, font craindre la présence d'"un ou plusieurs complices". "Il n’y a "pas de preuve formelle le mettant en cause", rappelle Me Florand auprès de L'Est républicain, qui dit ne pas être "à 100% convaincu de la culpabilité" de Jonathann Daval. "Ce que je cherche, pour la justice et pour mes clients, c’est la vérité vraie", conclut-il.

J.C.