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Police-Justice

Meurtre d'Alexandre Junca : le principal accusé condamné à la perpétuité

En 2011, les proches d'Alexandre Junca s'étaient réunis dans les rues de Pau pour une marche blanche. La cour d'assises a condamné le principal accusé du meurtre du jeune homme à la perpétuité

En 2011, les proches d'Alexandre Junca s'étaient réunis dans les rues de Pau pour une marche blanche. La cour d'assises a condamné le principal accusé du meurtre du jeune homme à la perpétuité - LUKE LAISSAC / AFP

Le principal accusé dans l'affaire Alexandre Junca a été condamné à la perpuité par la cour d'Assises de Pau. En 2011, le garçon de 13 ans avait disparu avant d'être retrouvé démembré.

Mickaël Baehrel, le principal accusé dans l'affaire Alexandre Junca a été condamné à la réclusion à perpétuité. 

Ce marginal âgé de 30 ans, était poursuivi pour "vol avec violences ayant entraîné la mort", une peine passible de la réclusion à perpétuité. Il a fini par avouer à l'audience du 15 juin que l'adolescent n'était pas mort sur le coup, comme il l'avait jusqu'à présent soutenu, et qu'il avait en réalité achevé Alexandre à coups de marteau après qu'il eut repris conscience parce qu'il ne supportait pas ses pleurs...

Christophe Camy, autre marginal qui avait volé le portable de l'adolescent, accusé comme Baehrel de "vol avec violences ayant entraîné la mort", a été condamné à 15 ans de réclusion, conformément aux réquisitions de l'avocat général.

Zones d'ombres et versions divergentes 

Les déclarations des deux accusés ont beaucoup varié. Selon les deux hommes, le collégien, qui rentrait chez son père, serait revenu pour réclamer son téléphone. C'est à ce moment que Baehrel a commencé à lui asséner des coups de poing et de marteau, parce qu'"il avait la rage", sans plus d'explication.

Christophe Camy, traumatisé après avoir été torturé et violé en 2010 par d'autres marginaux et suivi en psychiatrie, aurait pris la fuite dès les premiers coups. Il était néanmoins accusé lui aussi de "vol avec violences ayant entraîné la mort" et a été condamné à 15 ans de réclusion. L'avocat général, Jean-Christophe Muller, avait souligné "sa qualité de complice de Baehrel" et requis "entre 15 et 18 ans de réclusion".

Des zones d'ombre subsistent en revanche sur le démembrement du corps de la victime, retrouvé des semaines après sa disparition: d'abord un fémur fin juin, puis d'autres restes en octobre en bordure de la rivière traversant Pau.

Deux autres accusés condamnés

La cour a également suivi les réquisitions en condamnant les deux autres accusés, poursuivis notamment pour "non-dénonciation de crime", à trois ans de prison, la peine maximale dans leur cas.

Alexandre Junca avait disparu dans la soirée du 4 juin 2011, près de chez son père, dans le centre de Pau. Malgré d'intenses recherches, il avait fallu attendre trois semaines pour découvrir son corps, découpé et éviscéré: d'abord un fémur fin juin 2011, puis d'autres restes du cadavre en octobre, sous une digue provisoire édifiée sur la rivière traversant la ville.

la rédaction avec AFP