Metz: appel à témoins après la disparition d'une ado et de son père

Aurore, 13 ans, et son père, avec qui elle passait ses premières vacances, n'ont pas donné signe de vie depuis dimanche soir. Un appel à témoins a été lancé par la police.

Aurore Mangel, une adolescente de 13 ans et son père souffrant de troubles du comportement ont disparu sans laisser de traces depuis dimanche soir à Metz. Les enquêteurs ont lancé un appel à témoins ce mardi. Son père est désormais recherché pour "soustraction de mineure".

L'adolescente passait pour la première fois des vacances avec son père biologique, Michael Krachenberger, 38 ans, qu'elle voulait mieux connaître. Selon Le Républicain Lorrain, celui-ci habite dans le quartier des Sablons, à Metz. Sa mère, avec qui elle vit dans le centre-ville, avait donné son accord fin juillet.

L'homme souffre de "trouble bipolaire", ou trouble maniaco-dépressif, ce qui lui vaut d'être placé sous "curatelle renforcée", selon une source proche de l'enquête.

La police de Metz recherche les personnes qui ont vu depuis dimanche Michael Krachenberger ou sa fille ou la voiture Suzuki Baleno, de couleur grise et immatriculée en Moselle (381 ACF 57), qu'ils auraient pu emprunter.

Disparition signalée par la mère

Selon une source policière, citée par le quotidien régional de Lorraine, "les premiers jours passés ensemble se sont parfaitement bien déroulés", et la mère d'Aurore avait des nouvelles régulières de sa fille.

Mais dimanche soir vers minuit, Michael Krachenberger est allé chez son père, vers le quartier de Magny, pour lui demander les clés de sa Suzuki Baleno. Il lui a déclaré vouloir ramener Aurore chez sa mère parce qu'il faisait trop chaud dans son propre studio. Son père ne l'a pas vu partir en voiture, mais celle-ci a disparu et ne lui a pas été rendue lundi matin comme prévu.

Ni la fille ni le père ne répondant sur leurs portables, la mère a signalé leur disparition dès lundi matin à la police de Metz, qui a ouvert une enquête. Le dernier texto envoyé par Aurore à sa mère remonte à 21h30 dimanche. Les deux téléphones ont été coupés vers 3h30 dans la nuit de dimanche à lundi.

"Soustraction de mineure"

Au niveau du cadre procédural des recherches, compte tenu des circonstances, "on est passé d'une disparition inquiétante à celle d'une flagrance pour soustraction de mineure par ascendant", a expliqué Laurent Czernik, procureur adjoint de Metz. L'enquête pour flagrance se caractérise par l'urgence de la situation et se restreint aux crimes et délits punis d'une peine d'emprisonnement. "Cela donne plus de moyens coercitifs pour interpeller quelqu'un", a précisé le magistrat.

La brigade des mineurs de la Sûreté départementale de Metz a été saisie de l'enquête, et un appel à témoins a été lancé.

V.D. et M. T. avec Thomas Paulmyer