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Maine-et-Loire: une professeure agressée à l'arme blanche, un lycéen de 18 ans interpellé

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Une enseignante a été agressée à l'arme blanche ce lundi 27 mai pendant son cours d'anglais par un lycéen de 18 ans à Chemillé-en-Anjou dans le Maine-et-Loire. Elle est légèrement blessée au visage.

Une professeure a été agressée à l'arme blanche par l'un de ses élèves pendant son cours d'anglais ce lundi 27 mai vers 9h45 à Chemillé-en-Anjou, dans le Maine-et-Loire, a appris BFMTV d'une source proche de l'enquête confirmant des informations du Courrier de l'Ouest. Ses jours ne sont pas en danger.

Le suspect âgé de 18 ans a été interpellé par la gendarmerie nationale et la police municipale après qu'il ait "rapidement" quitté le lycée de l'Hyrôme "en passant par une fenêtre" et "en abandonnant son arme", ont indiqué dans un communiqué commun le préfet, le procureur et le directeur des services départementaux de l'Éducation nationale. Le lycéen a été placé en garde à vue. Une quarantaine de gendarmes ont été mobilisés pour son interpellation.

L'enseignante légèrement blessée au visage

L'enseignante a été légèrement blessée au visage mais son pronostic vital n'est pas engagé. Une source proche de l'enquête nous évoque "des coupures" à la joue.

Une enquête pour tentative d'homicide volontaire a été ouverte par le parquet d'Angers et confiée à la Brigade de recherche de Cholet.

Le suspect, en Terminale filière professionnelle, "est totalement inconnu" des forces de l'ordre ou de la justice et ne "s'était pas signalé défavorablement au sein de l'établissement", précise le communiqué.

Une source proche de l'enquête nous apprend que quelques minutes avant l’attaque, la professeure a discuté avec l’élève en question à propos d'une récente absence de quelques jours. L'échange se serait déroulé sans animosité. Il avait une "attitude normale" d'après la conférence de presse tenue dans l'après-midi par le procureur de la République d’Angers, Éric Bouillard, le directeur académique de Maine-et-Loire, Benoît Dechambre et la sous-préfète de Cholet, Corinne Minot, rapportée par Ouest-France.

Dix minutes après le début du cours, alors qu’elle déambulait dans sa classe, l'enseignante s’est sentie "happée" et a alors été frappée au visage.

"Le cours va commencer, sans aucun problème. Puis il va y avoir une pause. Lors de la deuxième partie, il va agripper l’enseignante par-derrière et mettre un coup de couteau", a rappelé Éric Bouillard.

Avant d'ajouter: "Un mouvement de panique va pousser l’auteur du coup de couteau à prendre la fuite et sauter par la fenêtre. Il est rattrapé et interpellé rapidement par une patrouille de police municipale".

Les motifs religieux ou de radicalisation écartés

Les motivations du suspect sont encore inconnues à ce stade, il n'a encore donné aucune explication lors de sa garde à vue.

"Ce jeune homme ne présente pas de déséquilibre. Ses explications sont cohérentes, il ne donne pas de motif. On écarte les motifs religieux ou de radicalisation. C’est quelqu’un qui vit un mal-être et qui a eu l’intention de libérer la pression en ayant un geste violent à l’égard de quelqu’un", a souligné le procureur de la République en précisant qu'il y avait bien "une intention d'homicide".

Le lycéen a acheté le couteau en question le 23 mai dernier. "Lorsqu’il a vu ce couteau, ça a fait corps avec ce qu’il ressentait. Il n’avait aucun grief contre cette enseignante", a affirmé Éric Bouillard.

Une cellule d'écoute psychologique a également été mise en place au sein de l'établissement d'environ 150 élèves. Le confinement du lycée a été levé vers midi.

Mélanie Bertrand avec Juliette Brossault