BFMTV
Police-Justice

Loire-Atlantique: un retraité condamné à de la prison avec sursis pour avoir menacé de mort un député

Le logo de l'application X, nouveau nom du réseau social Twitter (image d'illustration).

Le logo de l'application X, nouveau nom du réseau social Twitter (image d'illustration). - Chris Delmas

Un retraité de 63 ans a été condamné à quatre mois de prison avec sursis après avoir menacé de mort sur X (ex-Twitter) Mounir Belhamiti, député de la 1ère circonscription de Loire-Atlantique, et divulgué l'adresse d'une conseillère municipale nantaise sur le réseau social.

La justice a envoyé un signal clair à tous ceux qui, cachés derrière un pseudonyme, se permettent d'insulter et de proférer des menaces de mort à l'encontre d'un élu. Un homme de 63 ans a ainsi été condamné à quatre mois de prison avec sursis par le tribunal judiciaire de Nantes, le mardi 19 décembre, a expliqué à Presse-Océan le procureur de la République de Nantes.

Le sexagénaire a également été condamné à un stage de citoyenneté à financer lui-même et à 200 euros de dommages à verser à chacune de ses deux victimes

En avril, l'homme s'était livré à plusieurs messages menaçants sur X (ex-Twitter) à l'encontre de deux élus. "Tu peux crever la gueule ouverte Belhamiti, partout où tu bougeras sur Nantes, nous irons te pourrir", avait publié le retraité, en réponse à une publication sur la réforme des retraites du député de la 1ère circonscription de Loire-Atlantique.

Il avait en outre pris pour cible, au cours du même mois, la conseillère municipale nantaise Valérie Oppelt, invitant les Nantais à se rendre chez elle pour y déposer des déchets et dévoilant son adresse postale à cet effet.

Coopération internationale pour retrouver le retraité

Le procureur de la République de Nantes, Renaud Gaudeul, a œuvré pour que cet internaute soit retrouvé. Il a saisi les services de la police judiciaire et une coopération internationale a été requise.

Elle a permis de "retrouver l’individu qui se cachait sous un pseudonyme et utilisait un VPN (pour ne pas être localisé, ndlr]), a-t-il confié au Figaro.

Le sexagénaire a été interpellé le 19 septembre, à une vingtaine de kilomètres de Nantes, et son domicile a fait l'objet de perquisitions. Surpris par cette arrestation, alors qu'il n'était pas connu des forces de l'ordre, il a reconnu les faits qui lui étaient reprochés. Puis il a été placé en garde à vue le 18 décembre, avant d'être déféré et présenté à un juge homologateur, précise Le Figaro.

Mounir Belhamiti et Valérie Oppelt avaient décidé de porter plainte suite à ses messages sur X. Ils ont annoncé le reversement de la somme obtenue en guise de réparation du préjudice subi à l'association e-enfance, qui lutte contre le cyberharcèlement. Le jeune retraité n'a de son côté plus le droit d'entrer en contact avec les deux élus.

Thomas Chenel