Les radars ne seront bientôt plus signalés

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Cette semaine, le magazine Auto Plus dévoile une circulaire entrant en vigueur ce mardi, envoyée aux préfets par la déléguée interministérielle Michèle Merli. Celle-ci intime aux préfectures de « ne plus donner d'informations sur l'implantation des radars mobiles », ni sur internet, ni dans les quotidiens régionaux, comme c'était le cas jusqu'ici. Pour ou contre la signalisation précise des radars, dites-nous ce que vous pensez de ce débat, dans le forum ci-dessous !
« Surprendre l’automobiliste… pour remplir les caisses de l’Etat »
L’hebdo précise que ceci vient s'ajouter à la décision, en février dernier, lors du Conseil interministériel sur la sécurité routière, de supprimer progressivement les panneaux annonçant les cabines radars fixes. « Ce sera fait pour la première fois à partir du mois d’août, précise Pascal Pennec, rédacteur en chef adjoint d’Auto Plus : le panneau sera remplacé par quelque chose de vague, une zone de radars fréquents, une espèce d’appellation qui veut dire qu’on pourra croiser soit des cabines, soit des mobiles [ndlr, indiquant la présence d’un radar sur 2 km]. On change donc complètement de registre, puisqu’à l’origine, les radars automatiques nous avaient été "vendus" comme un outil préventif – on allait les signaler pour bien dire que ce n’était pas des pompes à fric –, et là, changement de discours complet : il faut prendre, surprendre l’automobiliste… pour remplir les caisses de l’Etat ! »
« Plutôt qu'un point, un espace signalé »
Assurant que les radars « vont continuer à être signalés », la déléguée interministérielle à la sécurité routière, Michèle Merli, ajoute : « Il n’est pas envisagé d’arrêter de signaler les radars fixes. […] Simplement, au lieu de signaler sur un point précis, nous signalons des espaces plus particuliers, sur lesquels il y a une difficulté, sur lesquels ça peut valoir le coup qu’on redouble de prudence, sur un ou deux kilomètres. »
Un limiteur automatique s'adaptant à la vitesse autorisée
Opposée à la signalisation des radars, qu’ils soient fixes ou mobiles, Chantal Périchon, présidente de la Ligue contre la violence routière, s’explique et interroge : « Est-ce qu’il viendrait à l’idée de qui que ce soit, de signaler les contrôles d’alcoolémie ? Bien sûr que non. On fait un sort différent pour la vitesse parce qu’on n’a absolument pas compris qu’elle est le facteur numéro 1 de morts sur nos routes. […] Nous demandons que l’on mette en place très rapidement un système embarqué, le Lavia, qui permettrait de mettre automatiquement la vitesse de la voiture en rapport avec la vitesse limitée. Là il n’y aurait plus aucun problème. »