Les avocats des aînés Hallyday vont s'appuyer sur le cas Leslie Caron
Où Johnny Hallyday avait-il le plus d'attaches? En France ou aux Etats-Unis? La question est au coeur de la bataille judiciaire entre les enfants aînés du chanteur et la veuve de ce dernier, dont un premier volet est examiné ce vendredi au tribunal de Nanterre. David Hallyday et Laura Smet ont dans un premier temps demandé le gel du patrimoine de leur père et un droit de regard sur son album à la sortie posthume.
Pour faire valoir leurs droits sur l'héritage du chanteur, les aînés vont chercher à faire valoir qu'il était français, non seulement par la nationalité, mais aussi par ses actes: Johnny Hallyday a fait carrière en France, tirait ses revenus en France, est mort en France et y a reçu des funérailles, en plus d'un hommage populaire historique.
Sans compter sa résidence de Marnes-la-Coquette, ni sa place dans le patrimoine français. A ce titre, les deux premiers enfants de Johnny Hallyday estiment qu'il est Français et qu'il ne pouvait signer un testament aux Etats-Unis.
L'arrêt Caron, un cas de fraude à la loi
Pour appuyer ce propos, leurs avocats comptent notamment sur l'arrêt "Caron" de la 1ère chambre civile de la Cour de cassation, datant du 25 mars 1985. Le cas présente des similitudes avec l'affaire Hallyday. L'actrice française Leslie Caron avait contesté le testament de son père, qui les avait déshérités son frère et elle en plaçant son héritage sous la loi californienne. Comme Johnny Hallyday, il avait également constitué un trust pour gérer son patrimoine mobilier et immobilier.
Les enfants Caron avaient fini par obtenir gain de cause, en expliquant que la constitution de ce trust constituait une fraude à la loi. Il n'avait en effet qu'un seul objectif: celui de contourner la loi française afin de déshériter ses enfants.