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Police-Justice

Le psychanalyste Gérard Miller placé en garde à vue pour viols et agressions sexuelles

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En 2024, dans une enquête du magazine Elle, plusieurs femmes dénonçaient des abus sexuels de la part du célèbre praticien, pendant des séances de psychanalyse.

Le psychanalyste Gérard Miller a été placé en garde à vue mardi dans l'enquête ouverte en février 2024 à Paris après des plaintes de femmes l'accusant de viols et agressions sexuelles, a indiqué une source proche du dossier à nos confrères de l'AFP, confirmant une information du Parisien et Mediapart.

Plusieurs femmes, dont des mineures, avaient dénoncé à la justice des violences sexuelles ayant eu lieu au cours de séances d'hypnose, à son cabinet ou à son domicile.

Entendu à la Brigade de protection des mineurs

Âgé de 77 ans, le psychanalyste médiatique, qui conteste les accusations, est entendu à la Brigade de protection des mineurs.

"Certain de n'avoir commis aucune infraction et prêt à répondre sur chacun des faits reprochés, je souhaite désormais réserver ma parole à l'institution judiciaire", avait-il réagi à l'annonce de l'ouverture de l'enquête préliminaire.

En janvier 2024, le magazine Elle avait révélé les premières accusations d'une femme, notamment de viol lors d'une séance d'hypnose en 2004 alors qu'elle avait 19 ans.

Une enquête ouverte par le parquet de Paris en février 2024

Dans les semaines suivantes, Gérard Miller, chroniqueur à la radio et la télévision, soutien de Jean-Luc Mélenchon depuis 2012, avait été mis en cause pour des faits allant du comportement déplacé aux violences sexuelles par plus d'une cinquantaines de femmes, avaient rapporté Elle et Mediapart.

Certaines d'entre elles, dont des mineures, avaient porté plainte auprès du parquet de Paris, qui avait ouvert une enquête pour examiner ces faits "susceptibles d'être qualifiés de viols et d'agressions sexuelles, parfois sur victimes mineures", avait-il indiqué en février 2024.

La période examinée lors de l'ouverture de l'enquête était comprise entre 1995 et 2005. Dès les premières accusations, le psychanalyste avait réfuté sur X avoir pratiqué l'hypnose à son cabinet ou à son domicile, mais toujours en public.

Les séances dans un cadre privé relevaient de "tests élémentaires" et "celui ou celle qui acceptait de s'y livrer n'était absolument pas hypnotisé, il restait parfaitement conscient, en totale possession de ses moyens", assurait dans ce courrier Gérard Miller.

E.F. avec AFP