Le Mans: un exercice d'intrusion d'un faux terroriste dans un lycée crée la panique

Un faux exercice d'intrusion d'un terroriste a semé la panique dans un lycée du Mans, vendredi 17 novembre.

"On a des élèves qui l'ont très mal vécu, qui n'arrivent toujours pas à en parler". Vendredi 17 novembre, en début de matinée, un homme cagoulé pénètre dans l'enceinte du lycée Sainte-Catherine du Mans (Sarthe) et profère des menaces de mort contre le proviseur de l'établissement.

"Il est où Gourvès? Je vais le tuer !". Dans les couloirs, c'est la panique. Sauf qu'en réalité, l'individu est un enseignant de l'établissement et qu'il s'agit d'un exercice intrusion, relatent nos confrères de France-Bleu Maine.

"Il y a eu des malaises, des cris, tout le monde a essayé de se cacher. Il y en a même qui ont commencé à escalader les murs du lycée, la panique était vraiment totale", a raconté une élève à la radio locale. Un exercice emprunt de réalisme, qui a choqué les élèves et le personnel de l'établissement.

"Imaginez si l'un d'eux était allé chercher un couteau"

Un mois et demi après l'attentat d'Arras et dans un contexte anxiogène, où les alertes à la bombe se multiplient dans les établissements scolaires, c'est surtout le timing qui pose question. Mais pour le proviseur de l'établissement, Jean-Philippe Gourvès, "c'est difficile d'avoir l'adhésion des gens, ils ne pensent pas que ça puisse vraiment arriver", a-t-il confié à nos confrères.

Selon lui, des exercices similaires ont déjà été menés dans l'établissement, mais les élèves, ayant été prévenus avant, "sont restés bêtement dans le hall parce qu'ils savaient que c'était faux". "La seule chose qui m'anime, c'est de savoir si je peux éviter que des élèves ou des professeurs soient tués !", a-t-il justifié.

Mais l'exercice surprise a choqué professeurs et élèves: "on a frôlé la catastrophe, car on a des collègues qui ont quand même failli se jeter sur le terroriste, imaginez si l'un d'eux était allé chercher un couteau dans la section hôtellerie-restauration!", a raconté un enseignant.

Manon Aublanc