Le frère de la fillette à son sauveur : "J'avais besoin de te dire merci"

Ce samedi à Soissons (Aisne), deux jeunes ont empêché le viol d'une fillette de 9 ans. Interpelé par la police et placé en garde à vue, le suspect, un SDF d'une cinquantaine d’années, a reconnu les faits sans les expliquer.

Dans l'Aisne, à Soissons, deux jeunes ont empêché le viol d'une fillette de 9 ans. Samedi vers 23h, la petite fille faisait du vélo avec une amie lorsqu'elle a disparu. Prévenus par une amie de la fillette qui faisait du vélo avec elle, deux garçons – un jeune majeur et un collégien –, partent alors à sa recherche et la découvrent dans un squat à proximité. Un SDF d'une cinquantaine d’années tentait d'abuser de la fillette. Les 2 jeunes ont sauvé la petite fille et immobilisé cet homme jusqu'à l'arrivée de la police.
Placé en garde à vue, le suspect a reconnu les faits sans les expliquer.

« Ma fille a besoin d’un suivi psychologique »

Marie Laure est la mère de la fillette. Si elle est reconnaissante envers les deux jeunes d’avoir sauvé sa fille, elle souhaiterait plus de vigilance de la part de la police.

« Il y avait cet abri qui était ouvert, un squatteur qui est là depuis un mois, j’étais pas au courant du tout. Les flics qui sont tout le temps là pour nous arrêter parce qu’on peut boire un verre… Là, vous croyez pas qu’ils pourraient faire des passages de temps en temps pour voir s’il n’y a pas des gens dans des abris comme ça ? (…) Là c’est de la rage. Elle a neuf ans. Elle besoin d’un suivi psychologique, je ne sais pas si vous voyez ce que ça peut faire. On peut tomber dans la rue, les gens ils passent, ils ont peur, ils ne s’arrêtent même plus si on est attaqué. Alors moi ces gamins je les remercie, je veux qu’ils soient récompensés. »

« J’avais besoin de te dire merci »

Christopher est un des deux jeunes a avoir sauvé la petite fille d’un viol quasi certain. Florian, le frère de la fillette l’a rencontré et a tenu à le remercier pour son geste salvateur.
« - Ca me fait plaisir de te voir. J’avais besoin de te dire merci. Même si tu es passé là par hasard, t’as fait ton devoir.
-C’est normal. Dès que j’ai vu la gamine avec le SDF, j’ai pas réfléchi j’ai foncé direct.
-Bah tu peux en être fier… »

La Rédaction, avec agence