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Police-Justice

Le dispositif de Cazeneuve après les attaques de Paris: l'Île-de-France sous surveillance

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Gares sous surveillance, policiers, gendarmes, démineurs, pompiers et armée sur le pont... Après les attaques terroristes qui ont ensanglanté la capitale vendredi, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a exposé samedi le dispositif de sécurité prévu par le gouvernement.

Après les attaques terroristes qui ont simultanément frappé la capitale vendredi soir, le président de la République a annoncé que "tous les dispositifs" de sécurité seront renforcés à leur niveau maximal. "La France sera impitoyable" sur tous les terrains, "intérieurs comme extérieurs", a-t-il précisé.

Ce samedi, Bernard Cazeneuve a présenté son dispositif de sécurité renforcée. "Toutes nos forces de sécurité sont mobilisées", a assuré le ministre de l'Intérieur. 

L'Île-de-France sous étroite surveillance

Dès vendredi soir, "l'ensemble des services de police" de Paris et des départements limitrophes "ont été mobilisés en région parisienne", avec le recours à 5,5 compagnies de CRS supplémentaires. Pour leur part, "450 sapeurs-pompiers de Paris ont été mobilisés au cours de la nuit et des renforts venus d'autres départements sont à disposition si nécessaire", selon le ministre.

Contrôles aux frontières rétablis

Les contrôles aux frontières ont été rétablis, avec 61 principaux points de passage autorisés strictement contrôlés. Les autorités ont demandé aux partenaires européens d'"intensifier les contrôles des passagers voyageant vers la France en train ou par avion" et de les aider pour le contrôle routier des frontières.

  • Gares sous surveillance 

Les gares RER, frontalières ou internationales, sont aussi sous surveillance, tout comme les ports et les axes routiers, notamment les autoroutes. De plus, 230 gendarmes en renfort "ont été mis à la disposition de la préfecture de police (de Paris) et deux sections du GIGN sont pré-positionnées", a détaillé le ministre.

1.500 militaires supplémentaires

Dans la soirée de vendredi, les militaires présents en Ile-de-France dans le cadre de l’opération Sentinelle ont été mobilisés pour sécuriser les différents quartiers de la capitale. Près de 1.500 hommes supplémentaires seront déployés sur en Ile-de-France et sur tout le territoire d’ici dimanche soir, en renfort des 7.000 hommes de l’opération Sentinelle, a indiqué à BFMTV.com l’Etat-major des armées.

Plan Vigipirate

Ces renforts s'ajoutent "aux 30.000 policiers, gendarmes et militaires engagés depuis plusieurs mois à la protection de 5.000 lieux sensibles sur l'ensemble du territoire, dans le cadre du plan Vigipirate", a rappelé Bernard Cazeneuve.

  • Déminage et gestion des risques chimiques

Les effectifs issus de 28 centres de déminage "sont prêts à intervenir en cas de besoin". Bernard Cazeneuve a évoqué 15.000 personnels "formés à la gestion des risques chimiques" et "5.000 autres formés à la gestion des risques radiologiques" et d'une "bombe sale".

Etat d'urgence "d'application immédiate"

Compte tenu de l'état d'urgence instauré dans la nuit, une cellule interministérielle de crise siège depuis vendredi 21h à l'Hôtel de Beauvau sans discontinuer, tandis qu'un état-major opérationnel se réunit deux fois par jour "pour piloter l'ensemble du dispositif relevant de la compétence du ministère de l'Intérieur".

  • En vertu de l'état d'urgence, les préfets peuvent "instaurer un couvre-feu dans les secteurs de leurs départements de compétence qui leur paraîtraient exposés à des risques importants de troubles à l'ordre public", a-t-il souligné.

Ils peuvent aussi ordonner la fermeture provisoire des salles de spectacle, débits de boisson, ainsi qu'interdire toute manifestation de nature à représenter un risque pour les participants. Les manifestations ont été interdites sur la voie publique à Paris et les départements limitrophes jusqu'à jeudi.

C. P. avec AFP