"La justice n'est pas un spectacle!" : la femme du youtubeur Bassem Braïki écope d'une amende pour avoir photographié le procès de son mari

Relaxée pour outrage à magistrat, la compagne de Bassem un youtubeur, devra payer une amende de 375 euros pour avoir immortalisé l'audience au tribunal judiciaire de la Vienne où son mari comparaissait.

"La justice n'est pas un spectacle !" La femme de l'influenceur lyonnais Bassem Braïki a été condamnée mardi 23 septembre à payer 375 euros d'amende pour avoir pris une photo de l'audience de son mari au tribunal judiciaire de Vienne, le 10 juin dernier. Audience au cours de laquelle, le créateur de contenu devait répondre d'accusations de harcèlement et d'incitation à la haine.

Présente dans la salle, sa compagne a saisi l'instant avec son téléphone. Sur le cliché, on voit Bassem Braïki, de dos, face aux magistrats. La jeune femme avait tout de même pris soin de camoufler les visages des juges avec des smileys souriants avant de publier la photo sur le réseau social Snapchat via le compte de son mari.

Le lendemain de l'audience, le parquet de Vienne se saisit de l'affaire. Et identifie assez rapidement l'auteur de la photo. La femme du créateur de contenu - impliqué dans plusieurs affaires judiciaires pour violences et incitation à la haine, condamné pour homophobie, mais aussi sous le coup d'une enquête pour racisme - est alors poursuivie pour outrages à magistrat, et enregistrement visuel d'une audience judiciaire pour la seule diffusion.

Visage masqué des magistrats

Ce mardi 23 septembre, lors de l'audience, la jeune femme a admis avoir, par erreur, publié la photo sur le compte Snapchat de son mari. Néanmoins, elle défend avoir "pris le soin de masquer les visages des magistrats", comme elle le fait pour ses enfants.

Selon le parquet, la jeune femme ne pouvait pas plaider l'ignorance. Sur toutes les portes du tribunal, des affiches rappellent l'interdiction d'utiliser son téléphone pendant une audience judiciaire.

L'image a été publiée sur le compte de Bassem Braïki. Et théoriquement, c'est ce dernier qui devrait être responsable. Il était d'ailleurs poursuivi par le tribunal pour la diffusion de la photo. Les juges l'ont relaxé. Si elle a été condamnée à verser une amende de 375 euros pour l'enregistrement, l'épouse du créateur de contenu a été en revanche relaxée pour les faits d'outrages à magistrats.

Amélie Com