La fin d'un cold-case de plus de 20 ans? Une personne arrêtée dans le Loiret après un assassinat en 2003

Est-ce une avancée décisive dans le cadre d'un cold-case vieux de plus de vingt ans? Ce mercredi 26 février, une personne a été interpellée dans le Loiret dans le cadre d'une enquête sur la mort d'Antoine Belmonte, indique le pôle cold-case du parquet de Nanterre. La personne a été placée en garde à vue.
Antoine Belmonte avait été découvert mort chez lui le 10 janvier 2003, "gisant derrière la porte d'entrée de son appartement, ayant été touché par une balle dans la tête alors qu’il regardait à travers l’œilleton", rappelle le parquet de Nanterre. Sauf que, à l'époque, "les investigations, conduites par la brigade criminelle, ne permettaient pas d’identifier l’auteur des faits commis (...) le 10 janvier 2003 à Pantin".
Une homonymie à l'origine de l'assassinat?
Dans un communiqué publié ce jeudi, le parquet reprend une piste étudiée au moment de ce meurtre: un assassinat qui aurait visé la mauvaise personne, du fait d'un homonyme. Car en 1992, un policier portant le même prénom et le même nom a pris part à une opération qui a conduit à la mort d'un mineur à Asnières. Il avait été abattu par les forces de l'ordre alors qu'il cambriolait des caves d'un immeuble. Cet autre Antoine Belmonte avait été condamné à cinq ans de prison avec sursis en 1995.
"À l’exception d’une homonymie, rien ne permettait de relier la victime au policier", explique le parquet.
Un autre fait consolide cette piste. Quelques semaines avant sa mort, Antoine Belmonte avait été agressé à son domicile par un homme armé. Celui-ci l'avait alors "questionné sur sa profession supposée de policier", avant de prendre la fuite.
Comment cette interpellation a-t-elle pu être réalisé, plus de vingt ans après les faits? Une lettre retrouvée sur la tombe de ce mineur mort en 1992 a permis aux enquêteurs de réaliser cette interpellation. "De nouvelles analyses notamment génétiques étaient réalisées (...), lesquelles permettaient d’orienter à nouveau les investigations dès 2024", précise le pôle cold-case du parquet de Nanterre. Ces derniers précisent que "des auditions sont en cours, dont celle du suspect".